Tehilim

"Né en France, le réalisateur s'est installé en 2003 à Tel-Aviv. Dans son cinquième long métrage, il conte l'histoire d'une famille israélienne ordinaire frappée par un drame inattendu. Le père, la mère et les deux fils s'entendent bien et tiennent à se respecter les uns les autres; tout se passe harmonieusement, hormis quelques frictions inévitables.

Un jour, le père mène ses deux fils en voiture à l'école mais, à leur étonnement, il dépasse l'établissement, manque emboutir un autre véhicule et quitte la route. Choqué, il demande à son aîné de chercher du secours; lorsque la police arrive, il ne reste que le petit frère, un peu commotionné. Les recherches sont infructueuses; mère et enfants doivent faire face à cette disparition, ne pouvant vivre un deuil incertain, avec pour mot d'ordre ""On est une famille, il est important d'être ensemble"". Mais la famille, c'est aussi la grand-mère maternelle donneuse de conseils, le grand-père paternel critiquant l'éducation pas assez religieuse de sa belle-fille, et quelques autres. Le cheminement est ponctué par la lecture de psaumes (tehilim, en hébreu) adaptés à la situation.

Cinématographiquement médiocre, le film est partiellement racheté par une bonne interprétation (les deux fils, non professionnels, sont bons). C'est la vision juive d'une famille juive atteinte par un drame. Ce côté documentaire pourra intéresser un public adolescent, pour autant que le film soit distribué dans notre pays. On peut d'ailleurs s'interroger sur les raisons du choix fait par le comité de sélection."