Ne le dis à personne

Affiche Ne le dis à personne
Réalisé par Guillaume Canet
Pays de production France
Année 2006
Durée
Musique Matthieu Chedid
Genre Thriller
Distributeur EuropaCorp Distribution
Acteurs Nathalie Baye, André Dussollier, Kristin Scott Thomas, François Cluzet, Marie-Josée Croze
Age légal 14 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 535
Bande annonce (Allociné)

Critique

Il y a huit ans, le pédiatre Alexandre Beck (François Cluzet) a perdu sa femme Margot (Marie-Josée Croze), victime d'un tueur en série. Tout au moins est-ce la conclusion à laquelle est arrivée l'enquête à l'époque. Profondément atteint, Alexandre ressasse le souvenir de cet amour perdu. Un jour, il reçoit un courriel anonyme et découvre sur son ordinateur une image, celle d'une femme, au milieu d'une foule, qui semble lui faire signe. Le visage de Margot...

Avec NE LE DIS A PERSONNE, l'acteur Guillaume Canet a tenté d'adapter à l'écran un polar (écrit en 2003 et vite devenu un best-seller) de Harlan Coben, Tell no one. Le comédien français a pu compter sur de gros moyens, sur la participation d'une pléiade d'acteurs connus, mais son histoire policière fait long feu, souffrant d'une narration étirée. Victime de sa fidélité à une intrigue tortueuse à souhait et qui multiplie personnages et fausses pistes, le comédien cinéaste s'enlise dans un long récit, se bornant à enchaîner images et événements, moyennant quelques flash-back explicatifs, sans trouver ni rythme, ni ton personnel. Le spectateur a tôt fait de comprendre qu'un innocent est embarqué dans une affaire criminelle, mais Canet n'est pas Hitchcock, ni son film LA MORT AUX TROUSSES. Le dénouement - les 15 dernières minutes ne sont que littérature et longues explications du meurtrier - est particulièrement laborieux. Rien de très cinématographique là-dedans, et un malaise d'autant plus grand que le réalisateur cherche, de plus, à nous persuader qu'il s'agit d'une histoire d'amour...

Les acteurs assurent l'essentiel. François Cluzet émerge du lot, jouant à l'énergie et s'efforçant de porter à bout de bras l'entreprise. Reste à signaler la qualité des décors de certains lieux de Paris, ainsi qu'une scène de course-poursuite, bien menée, au travers du périphérique parisien. Mais c'est un peu tout.

Antoine Rochat