Critique
Au milieu d'oeuvres sérieuses ou prétentieuses, c'est bon de voir une agréable comédie de moeurs, portée avec brio par Anna Thomson (remarquée dans SUE A BROOKLYN, Prix oecuménique 1998 à Berlin). Celle-ci incarne Bella, serveuse new-yorkaise allant sur ses trente-cinq ans. Elle est le coeur et l'âme d'un bistrot fréquenté par de vieux clients fidèles depuis vingt ans. Elle agrémente avec lassitude les cinq à sept d'un metteur en scène égoïste et vieillissant, et désespère de trouver l'âme soeur. Elle n'est pas la seule: deux habitués, l'un veuf, l'autre vieux râleur, tentent leur chance. Comme tout conte de fées qui se respecte, l'histoire finit bien.
On voit avec un réel plaisir cette comédie pétillante comme du champagne (qu'en restera-t-il une fois les bulles évanouies? Peu importe, on aura passé un bon moment où l'on n'arrête pas de sourire, voire de rire franchement). Malgré quelques traits un peu gros ici et là, le dessin reste fin.
Daniel Grivel