Critique
Ferzan Ozpetek est ce réalisateur qui, dans HAMMAM, est remonté avec talent aux sources de sa culture turque. Le film a fait une carrière honorable sur la plupart des écrans du monde. Dans HAREM SUARE, c'est la même veine culturelle qu'il explore à nouveau, en passant du hammam au harem. Le mot est mystérieux. Le lieu inspire tous les imaginaires. Il réunit nécessairement un groupe de femmes fort belles, mêlées à des eunuques qui les gardent. Le film s'inscrit dans ce lieu clos où une très belle jeune femme, interprétée par Marie Gillain, devient la favorite du sultan, mais s'éprend d'un eunuque. A l'écroulement de l'empire ottoman, les deux amants étranges vont se trouver confrontés à un monde qui n'est plus régi par les règles qui conduisaient leur vie. Ozpetek réussit à nouveau un film qui dose érotisme, culture et aventure exotique. Marie Gillain est belle, sous la caresse des femmes comme sous le regard amoureux des hommes. Elle parle le turc ancien, l'italien et bien sûr le français. Ce qui renforce l'authenticité d'un film qui porte en ses images l'envoûtement d'un lieu et d'une époque.
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