Critique
Destiné sans doute à être une alternative au dessin animé hollywoodien (tout en utilisant la même technique d'animation et les mêmes recettes), le film d'animation argentin de Franco Bittolo n'est guère convaincant et a bien de la peine à décoller. Les pingouins, on le sait d'ailleurs, ne volent jamais très haut...
Les Pintin donc, une famille de ces aimables palmipèdes, vit sur une île de Patagonie. Un jour, alors que chacun se prélasse sur la plage, la petite Luna est enlevée par deux lascars, deux animaux bizarres qui l'embarquent sur un rafiot à destination d'une île inconnue. Dans la cale remplie d'espèces animales de tout ordre, Luna va rencontrer Guibor, un jeune congénère pingouin qui prendra très vite soin d'elle. De son côté la famille Pintin, inquiète de la disparition de la rejetonne, s'organise pour partir à sa recherche.
S'ajoutent, à ce niveau du scénario, un certain nombre de péripéties plus ou moins attendues, y compris quelques exercices de clonage et de magie, quelques séquences destinées à donner le frisson, sans oublier les inévitables chansonnettes - au contenu peu subversif (éloge de la liberté) et à la musique très sirupeuse -, expériences vocales auxquelles vont s'adonner, à tour de rôle et avec des degrés de réussite divers, les membres de la famille et les autres. Tout cela ne transpire pas d'originalité. Et le cheval de l'histoire a beau déclarer présomptueusement, dans le générique final, que c'est le meilleur film dans lequel il ait jamais tourné, on est prêt à lui fournir de meilleures adresses.
Antoine Rochat
