Critique
LES MORSURES DE L'AUBE content la descente aux enfers d'un noctambule parisien, Antoine (Guillaume Canet). A 29 ans, un revers de fortune l'a fait passer de flambeur, roi des nuits, à celui de parasite, rejeté. Il est épaulé par son vieil ami Etienne, ironique et désespéré. Antoine est chargé de retrouver un couple étrange, sordide et vénéneux qui passe son temps à mordre le cou de ses victimes. Il vaut mieux observer ces pratiques de loin, Antoine est prévenu...
C'est le premier long métrage d'Antoine de Caunes, enfant terrible de la TV française, de Canal+. Il s'est inspiré d'un roman de Benacquista. Le résultat est triste, confondant. Pendant 1 h 35, le réalisateur nous promène dans les nuits parisiennes sordides, crasses, désespérantes. Tous les personnages sont bêtes, veules, cupides, arrogants. On n'éprouve aucune sympathie à leur égard. Leurs portraits restent superficiels, mal définis. Très vite le film devient malsain, oppressant, parce qu'il se complaît dans une violence gratuite.
Antoine de Caunes voudrait aussi faire passer un humour grinçant, qu'il a beaucoup pratiqué, mais c'est raté, même affligeant.
Rien d'autre à dire d'un film prétentieux, à éviter à tout prix.
Ancien membre