The Man who cried

Affiche The Man who cried
Réalisé par Sally Potter
Pays de production Grande-Bretagne, France
Année 2000
Durée
Musique Osvaldo Golijov
Genre Drame, Romance
Distributeur Mars Distribution
Acteurs Christina Ricci, Cate Blanchett, John Turturro, Johnny Depp, Harry Dean Stanton
N° cinéfeuilles 409
Bande annonce (Allociné)

Critique

C'est une longue histoire qui commence en 1927, dans un village russe, lorsqu'une petite fille juive Fegele voit partir son père pour émigrer en Amérique sous la menace de la persécution qui grandit chaque jour. Fegele doit à son tour fuir précipitamment, avec quelques villageois, et elle va tenter de rejoindre l'Amérique et son père. Son voyage chaotique la conduira, après l'Angleterre, à Paris. Sous le régime nazi et les persécutions juives elle devra à nouveau s'exiler, cette fois par bateau, vers les USA.

L'Anglaise Sally Potter, dont c'est le troisième long métrage, nous propose ce mélodrame historique teinté de merveilleux et de romantisme. On trouve dans ce film beaucoup trop de choses, ce qui nuit à la force de l'histoire. Tout est mêlé: les persécutions bolchéviques, juives et nazies, l'éducation stricte en Angleterre, l'amour avec un tzigane dresseur de chevaux (le beau Johnny Depp qui galope sur un cheval blanc), un caricatural chanteur d'opéra italien, l'opéra de Paris, des cabarets où danse Fegele, rebaptisée Suzie. Trop c'est trop; dommage...

Le film a certainement des côtés attachants et on ne reste pas insensible à l'histoire de cette fille devenue brillante danseuse, sur un arrière-fond historique réaliste, souvent dramatique.

La distribution est excellente, en particulier la belle et expressive Christina Ricci, sans oublier Johnny Depp. La musique, qui souligne l'action, est bien choisie, en particulier au moment des scènes avec les tziganes.

D'aucuns suivront avec intérêt cette longue histoire, jamais ennuyeuse, et seront touchés par tout ce qui peut faire vibrer notre sensibilité. D'autres réagiront négativement au côté kitch, souvent invraisemblable, au mélo de certaines scènes.

Chacun choisit le genre de film qu'il apprécie. J'ai personnellement assez aimé cette production, sans être touché «aux larmes», mais j'émets des réserves sur le résultat final assez prétentieux et un peu décevant. Sally Potter, la réalisatrice, avait mieux réussi LA LEÇON DE TANGO.

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