Scooby-Doo

Affiche Scooby-Doo
Réalisé par Raja Gosnell
Pays de production U.S.A., Australie
Année 2002
Durée
Musique David Newman
Genre Comédie
Distributeur Warner Bros. France
Acteurs Matthew Lillard, Freddie Prinze Jr., Sarah Michelle Gellar, Linda Cardellini, Rowan Atkinson
N° cinéfeuilles 442
Bande annonce (Allociné)

Critique

Scooby-Doo est l'une des plus anciennes séries d'animation, rayon action et mystère, de la TV américaine. Les premiers épisodes des aventures du grand chien danois qui parle et de ses quatre amis Fred, Daphné, Shagger et Velma datent de la fin des années 60. On affirme que la popularité de la série n'est pas près de faiblir.

Une nouvelle fois Scooby-Doo et ses amis doivent résoudre, par leurs propres moyens (c'est-à-dire sans l'aide d'adultes, volontiers ravalés au rang de niais ou de méchants), une nouvelle énigme: le propriétaire de Spooky Island, un parc d'attraction très branché, demande à la joyeuse équipe d'enquêter sur une série d'incidents étranges liés à la présence indésirable de multiples fantômes.

L'adaptation filmique de la bande dessinée, transférée dans le monde réel, conserve personnages et style. Que dire de plus? Producteurs et réalisateur ont opté pour la technologie et les effets visuels dans l'idée que les scènes d'épouvante assureraient le succès du film. Las! Le chien ne fait pas rire, l'humour fait long feu, les quatre adolescents, personnages parfaitement lisses, adoptent un comportement tout ce qu'il y a de plus conventionnel et peinent à donner consistance à leurs personnages.

Le film se veut un cocktail explosif et haut en couleur. Déluge de bestioles plus affreuses les unes que les autres, décors inquiétants de châteaux, de cavernes et de couloirs obscurs, tout a été prévu, mais comment les (très) jeunes enfants pourront-ils prendre plaisir à cette suite ininterrompue et désolante d'actions bruyantes et qui ne ménagent aucun répit? Le chroniqueur, lui, se dit une fois de plus que l'adaptation filmique d'une bande dessinée est une opération délicate. Les dessins d'une BD, on le sait, laissent une grande place à l'imaginaire. Le cinéma, spectacle total et réaliste, l'évacue quasi complètement. SOOBY-DOO, film totalement plat, en est une preuve de plus.

Antoine Rochat