Allumeuses

Encore un film à jeter. Avec son bel emballage. Devant tant de sottise on reste stupéfait, même si les trois allumeuses ont l'air de bien s'amuser.

De script, néant, ou peu s'en faut: une jolie femme fait profession sentimentale de ne pas rêver, de profiter des flirts qu'elle n'a aucune peine - quand on s'appelle Cameron Diaz - à trouver, jusqu'au jour où elle croise un prince charmant dont elle voudrait nous faire croire que ce sera l'homme de sa vie...

Si seulement le scénariste en était resté là, à cette bluette sentimentale. Mais non. Le succès des Mary à tout prix, Sex Academy ou autres Scary Movie calamiteux a donné des idées (?) aux producteurs: on a droit à plusieurs séquences (version soft) des classiques mentionnés plus haut. Le spectateur sort tout éclaboussé par les plaisanteries lourdingues sinon ordurières, les allusions graveleuses, le langage grossier, même quand ces dames se mettent à pousser la chansonnette. Les scènes pseudoporno cadrées "propre-en-ordre", le mauvais goût insistant, tout y est. La seule différence avec les films du même acabit réside peut-être dans la facture: si les autres séries utilisent le torchon de papier, Allumeuses se vend sur papier glacé de magazine de luxe. On se salit un peu moins les doigts.