Vérité si je mens 2 (La)

Affiche Vérité si je mens 2 (La)
Réalisé par Thomas Gilou
Pays de production France
Année 1997
Durée
Musique Gérard Presgurvic
Genre Comédie
Distributeur AFMD
Acteurs Richard Anconina, Vincent Elbaz, Bruno Solo, José Garcia, Amira Casar
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 408
Bande annonce (Allociné)

Critique

On reprend (presque) les mêmes, et on recommence. Toile de fond identique: le quartier du Sentier à Paris, haut lieu de la confection, aux mains de familles juives commerçantes. Mais le propos évolue: les affaires ne sont plus ce qu’elles étaient et les associés doivent trouver un grand distributeur européen pour écouler leurs vêtements s’ils veulent s’en sortir. Ils le trouvent mais tombent dans la gigantesque arnaque que celui-ci leur tend. Dégringolade, en particulier pour Eddie (Richard Anconina), qui endosse seul les retombées financières du fiasco. Parallèlement, le groupe des amis se disloque. Eddie en est réduit à vendre sa marchandise sur les marchés pour rembourser ses dettes colossales. Soudain, étincelle dans l’obscurité, une idée géniale va lui permettre de s’en sortir. Et avec lui, tous les protagonistes.

Plusieurs couches dans ce film, à examiner séparément, parce qu’elles ne sont pas d’égale valeur. D’abord, une omniprésente vulgarité des propos. Deuxième couche: un humour gros sel sur fond macho foncé. En dessous, deux ou trois strates plus agréables: des comédiens bien dirigés, manifestement heureux de jouer ensemble; un scénario convaincant, tenant ensemble plusieurs destins individuels colorés. Plus en profondeur, une trame valorise en catimini la solidarité, l’amitié, le dialogue. Et tout au fond, quasi étouffée par le reste, la belle étoffe d’une pure parabole: la lutte émouvante du petit juste contre le grand cupide. Mais attention, c’est très discret: quelques secondes de vérité entre un homme et sa femme, entre deux amis; et cette séquence-joyau, tournant du film, où une petite fille parle à son père…

Quant à la vérité, seul Eddie la défend. Les autres larrons de cette farce restent frileusement dissimulés derrière le mensonge.

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