Critique
"Après de longues années de purgatoire dans les ténèbres, le vampire Lestat décide de sortir de l'ombre en se réincarnant en star de rock américaine. Entre-temps, Jesse, une jeune mortelle férue en phénomènes paranormaux, a découvert dans un pub londonien une ""porte"" menant au royaume des vampires. C'est là qu'elle fait connaissance de Lestat qui l'invite à un de ses méga-concerts dans la Death Valley. Akasha, la reine des vampires, voit dans cette musique rock le signal pour enfin assouvir ce qu'elle veut depuis des siècles: faire du monde, un enfer! Lestat semble être le seul en mesure d'arrêter le projet fou d'Akasha.
Il était particulièrement audacieux de la part des auteurs de cette épopée d'horreur survoltée de transposer à l'écran non pas un, mais deux romans d'Anne Rice tirés de ses célèbres CHRONIQUES DES VAMIRES. L'approche est donc superficielle et annihile toute profondeur, tant narrative que psychologique, rendant les personnages plutôt schématiques. Le réalisateur compense par des effets tapageurs et une musique tonitruante qui parviennent à créer quelques moments de terreur efficaces, d'autant plus que l'ensemble est mené avec une certaine fougue.
Entièrement tourné en Australie, le film profite de paysages rugueux qui ressemblent à ceux de Death Valley. La jeune Aaliyah, décédée à la fin du tournage dans un accident d'avion, campe avec volupté la reine du titre, bien qu'elle n'ait pas grand-chose à se mettre sous la dent, tandis que Stuart Townsend compose un Lestat plus sensuel et sanguin que celui interprété par Tom Cruise dans INTERVIEW WITH THE VAMPIRE en 1994."
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