Long Way Home

Affiche Long Way Home
Réalisé par Peter Sollett
Pays de production U.S.A., France
Année 2002
Durée
Musique Roy Nathanson
Genre Drame, Romance
Distributeur Mars Distribution
Acteurs Victor Rasuk, Judy Marte, Altagracia Guzman, Melonie Diaz, Silvestre Rasuk
Age légal 10 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 438
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Le quartier latino du Lower East Side, à New York, sous la chaleur étouffante d'un après-midi d'été. Victor (16 ans, l'aîné), sa soeur Vicky et son frère Nino partagent la même chambre dans l'appartement de leur grand-mère, émigrée de longue date de République dominicaine. De père ou de mère, pas trace: la grand-mère doit tout faire, tout assumer, portant un oeil vigilant et sévère à l'encontre de Victor qui ne pense qu'à draguer et qui a une influence néfaste sur la famille.

On se voit déjà parti pour une saga d'adolescents (latino-américains en l'occurrence) en rupture de ban et courant après les jolies filles. Erreur: le film prend une autre orientation, grâce au caractère bien trempé de la grand-mère et au comportement adéquat et serein de Judy, une beauté un peu mystérieuse qui, plus qu'un petit ami, cherche, elle, une relation vraie et responsable...

Tout cela est dit avec beaucoup de doigté, et l'évolution lente et discrète des héros est décrite avec sensibilité. Chronique souvent amusée (et amusante), le premier long métrage du réalisateur Peter Sollett est une heureuse surprise. Le regard porté sur le monde est celui d'un vrai cinéaste et les acteurs sont excellents.



Antoine Rochat





Victor, 16 ans, se prend pour le don Juan du quartier latino de New York où il habite avec ses deux jeunes frère et sœur. Tous trois partagent la même chambre d'un petit appartement où leur grand-mère les couve. D'une morale sourcilleuse, celle-ci se montre plus sévère à l'encontre de Victor qui, à ses yeux, a une influence néfaste sur la famille. La situation ne va pas s'améliorer le jour où le jeune séducteur amène à la maison Judy, une fille qui fait tourner la tête à tous les garçons.

Le réalisateur a déclaré ""avoir tenté de construire les personnages du film autour de certains traits de la personnalité de ses acteurs, tous amateurs et issus des quartiers latinos. C'était le moyen de profiter de leur point de vue sur telle ou telle situation, sur leurs relations avec les amis et la famille, et de donner un sens à l'atmosphère dans laquelle ils vivent"".

Peter Sollett a parfaitement su mettre en images ses intentions. En se mettant à l'écoute de ses jeunes acteurs, il a réussi à capturer les frustrations et les confusions de l'adolescence, la contradiction entre la violence et la tendresse qui la caractérise. Il nous donne l'un des films les plus sensibles et les plus intelligents qui aient été réalisés sur ce thème. Même si le propos est un peu court, la qualité des regards et des gestes que cerne la caméra s'impose à notre esprit. On se demande simplement, à la fin du film, si une jeunesse aussi lisse et bienveillante saura résister longtemps aux griffes de la jungle.



Georges Blanc"

Ancien membre