Critique
Le film commence par un échantillon plus que complet du langage «jeune», le français dans tous ses états, chébran, verlan, vulgaire à souhait. Les «héros» sont des pré-adultes un rien paumés: Fred (c'est une fille... Lou Doillon, au charme androgyne, fruit des amours du réalisateur et de Jane Birkin); Sylvia (Caroline Ducey); un petit dealer minable essayant de jouer les gros bras, Alex (Guillaume Saurrel); le petit ami de Fred (Camille Clavel), étudiant «bourge» qui doit de l'argent à Alex. Tout ce petit monde promène son spleen; les trois premiers personnages marivaudent à qui mieux mieux dans une suite d'hôtel. Ça bavarde, ça bavasse à tout va. La caméra est agile, mais c'est lassant et inconsistant. Après Loft Story, Suite Story: Ça suffit!
Daniel Grivel