Carnages

Affiche Carnages
Réalisé par Delphine Gleize
Pays de production France
Année 2001
Durée
Musique Eric Neveux
Genre Comédie dramatique
Distributeur Diaphana Films
Acteurs Chiara Mastroianni, Clovis Cornillac, Ángela Molina, Lio, Lucía Sánchez
Age légal 14 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 438
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Premier film pour cette cinéaste française et première production pour deux associés. Du sang neuf, des idées neuves, mais aussi un résultat médiocre. Le scénario inexistant ne raconte pas une histoire, mais met en scène plusieurs personnages sans liens et souvent sans intérêt. On passe de l'Espagne des toreros à la France où certains font des thérapies de groupe pour retrouver leur cri de bébé alors que d'autres achètent des os pour leur chien au supermarché.

Si certaines séquences sont drôles ou filmées avec imagination, l'inégalité et l'absence de structure dominent. Du drame à l'absurde, de la comédie aux sentiments échevelés, tout y passe au point de se dissoudre et ne plus avoir de consistance. N'importe quoi, n'importe comment.

Comment des financiers et des professionnels du cinéma se sont-ils retrouvés dans pareille galère? Il s'agit bel et bien d'un carnage pour le cinéma.



Ivan Corbisier





Le premier film de Delphine Gleize a été remarqué: Sélection officielle au dernier Festival de Cannes dans la catégorie ""Un certain regard"", Prix de la jeunesse, candidat aux Césars 2003 pour le meilleur premier film. Pour autant, on n'en sort pas vraiment conquis. CARNAGES laisse une impression d'exercice de style, il sonne un peu creux. Le fil conducteur de multiples histoires qui se déroulent en France et en Espagne est une petite fille de 5 ans, épileptique et propriétaire d'un énorme chien. Ce qui lui fait dessiner les animaux plus grands que les humains. Par le biais de la télévision, elle assiste à une corrida qui se termine mal pour le toréador et ô combien plus mal pour le taureau. Le taureau, d'ailleurs, sera lui aussi un fil conducteur. C'est lui qui relie les différents protagonistes de l'histoire, d'une façon on ne peut plus réaliste bien que totalement imprévisible.

Certes, Delphine Gleize maîtrise mieux la technique cinématographique que bien des réalisateurs chevronnés. Son scénario lui aussi tient le coup et ne perd rien en route. C'est plutôt l'histoire qui laisse à désirer. Et que désire-t-on? Que la réalisatrice sacrifie une partie des symboles éparpillés, qu'elle se concentre sur un ou deux. Pour que finalement le sens y soit plus présent, plus profond, moins débouté par l'originalité formelle. Le problème avec CARNAGES est que le style prend le pas sur le fond.



Geneviève Praplan"

Ancien membre