Shayda

Affiche Shayda
Réalisé par Noora Niasari
Pays de production Iran, Australie, Royaume-Uni
Année 2023
Durée
Musique Livia Ruzic
Genre Fiction, Drame
Distributeur Filmcoopi
Acteurs Leah Purcell, Zar Amir Ebrahimi, Osamah Sami, Mojean Aria, Jillian Nguyen
Age légal 12 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 926

Critique

Récompensé par le Prix du public lors du festival de Sundance en 2023 et diffusé au festival de Locarno la même année, Shayda s’inspire de l’enfance de la réalisatrice irano-australienne, marquée par l’exil et la violence conjugale. 

Shayda (Zar Amir Ebrahimi) est iranienne, installée en Australie pour suivre son mari Hossein, encore aux études. Victime de violences conjugales, elle fuit son domicile avec sa fillette de 6 ans, Mona, pour trouver refuge dans un foyer pour femmes. Ce lieu tenu secret, où se croisent les trajectoires d’autres femmes en situation de détresse, lui permet de recevoir le soutien de la communauté résidente. Celle-ci l’aide par ailleurs à entamer une procédure de divorce et à se reconstruire en autonomie, loin du carcan marital. Néanmoins, Hossein retrouve leurs traces et tente de récupérer femme et enfant. Grâce au soutien de ses proches, Shayda parviendra à se libérer de son emprise et à prendre un nouveau départ dans son pays d’accueil. C’est un sujet sensible et pourtant trop souvent banalisé que Noora Niasari porte à l’écran. En résonance avec l’actualité contemporaine, où les ressortissants iraniens s’insurgent contre la politique de leur pays en investissant les médiums artistiques pour amplifier leurs voix, Shayda s’inscrit davantage dans un registre social sous une perspective féministe, saluant la courageuse force de ses personnages. Cependant, l’aspect des tourments psychologiques qu’une telle expérience peut induire, bien que mis en avant, reste peu exploré dans la mise en scène, ce qui fait perdre en intensité les pressions qui accablent la mère et sa fille. Le léger manque de profondeur dans la psychologie des protagonistes affecte également la temporalité, articulée autour d’une succession d’événements très factuels qui ne s’attardent guère sur les détails. Allégeant de surcroît la charge émotionnelle qui semblait être la clé de voûte narrative de ce premier long-métrage de Niasari, il en résulte une œuvre touchante, mais qui manque d’intensité.


Emilie Fradella

Appréciations

Nom Notes
Emilie Fradella 12