Super Papa

Tom (Ahmed Sylla) est un humoriste qui déblatère les mêmes blagues depuis dix ans dans un petit Comedy Club parisien. Suite au décès de son ex-compagne, la garde de son fils Gaby (Ismaël Bangoura) lui revient. Le jour des 8 ans de l’enfant, Tom lui offre involontairement un livre empli de pages blanches. Pour ne pas perdre la face, le père fait croire au fils que ce qui est en fait un bloc-notes est un ouvrage magique dans lequel il suffit d’écrire ses vœux pour qu’ils se réalisent. Pour ne pas le décevoir, Tom va faire tout son possible pour exaucer les rêves de Gaby.

Pourtant né du vécu de la réalisatrice, ce synopsis ne fleure pas l’originalité. Ajoutez-y quelques histoires annexes intégrant un couple de colocataires ingénu et une belle-mère rétrograde, et vous obtiendrez une nouvelle comédie vue et revue composée de blagues surjouées, d’arpèges de guitare larmoyants pour souligner les moments d’émotion et une fin des plus heureuses. Les «exploits» du père pour mentir au fils génèrent au mieux un léger rictus, au pire de la gêne (dont le maximum est atteint lors d’un remix rap d’un discours… d’Emmanuel Macron). Sans surprise, ce Super Papa est donc un film à la grande paresse narrative dont le scénario suit un chemin beaucoup trop bien tracé et maintes fois parcouru. Et ce n’est pas la bienveillance exacerbée de l’ensemble, s’assimilant bien souvent à de la niaiserie, qui changera la donne.