Réalisé par | Michael Mohan |
Pays de production | États-Unis |
Année | 2023 |
Durée | |
Musique | Will Bates |
Genre | Horreur |
Distributeur | Ascot Elite |
Acteurs | Sydney Sweeney, Álvaro Morte , Benedetta Porcaroli |
Age légal | 18 ans |
Age suggéré | 18 ans |
N° cinéfeuilles | 925 |
Sauvé du «development hell» par la société de production de son actrice principale, ce film sympathiquement dérangeant bien que peu original vient nous faire frissonner (de plaisir?) face aux températures estivales qui arrivent enfin. Faisant fi des possessions démoniaques et autres sataneries, il nous offre une horreur religieuse plus viscérale.
Ayant survécu à un accident suite auquel elle avait été déclarée morte pendant plusieurs minutes, la jeune novice Cecilia, qui est persuadée que Dieu a un plan pour elle, veut entrer dans les ordres. Invitée dans un pittoresque couvent perdu dans la campagne italienne, où les nonnes malades ou âgées viennent finir leurs jours, elle croit tout d’abord avoir trouvé la paix et le bonheur. Mais petit à petit, la dimension sinistre de l’endroit se révèle à Cecilia, qui constate un changement des plus inattendus et étranges en elle…
L’horreur religieuse, et plus particulièrement la «nonnesploitation», a le vent en poupe ces derniers temps. Quelques mois après La Malédiction: L’origine (du moins en Europe, les deux films étant sortis quasiment en même temps aux États-Unis), Immaculate aborde lui aussi la thématique d’une grossesse singulière vécue par une nonne américaine dans un couvent italien. Si les points communs sont nombreux au premier abord, la comparaison s’arrête toutefois là. Davantage terre à terre et réaliste dans son traitement du sujet, Immaculate ose aller plus loin que son concurrent, à la fois dans son imagerie gore, très appuyée et réussie, et dans son rapport à la religion et à la maternité, qui n’hésite pas à faire preuve d’audace. Le film tisse en filigrane un discours sur l’appropriation du corps féminin par la société et sur le fait que les femmes perdent peu à peu le pouvoir de décision le concernant. Sans vouloir jouer à tout prix la carte de la critique sociale, le long métrage propose une dimension féministe bienvenue. Si la trame narrative se montre prévisible, la séquence finale aura quant à elle de quoi chambouler. Et si l’idée de voir Sydney Sweeney en nonne peut faire sourire, surtout après avoir visionné Tout sauf toi, on se détrompera bien vite étant donné que la jeune actrice convainc de la première à la dernière minute. On espère la découvrir dans d’autres films de genre à l’avenir, car elle a tout pour devenir une «scream queen» de talent!
Amandine Gachnang
Nom | Notes |
---|---|
Amandine Gachnang | 15 |
Marvin Ancian | 8 |