Les Cartes du mal

Un groupe d’amis se réunit pour un anniversaire dans une grande maison à l’orée de la forêt et tombe, en cherchant de l’alcool, sur un paquet de cartes de tarot maudit. Après une lecture des cartes qui prédit un destin morbide pour chaque personnages, elle s’avèrera prémonitoire, ou presque.

Si le synopsis sonne quel-que peu cliché et familier, c’est parce qu’il l’est. En effet, rien de nouveau sous le soleil. Le scénario un peu bateau glisse facilement sur la pente du ridicule, et reprend peut-être un peu trop explicitement les monstres déjà rencontrés dans le cinéma d’horreur. Les Cartes du mal est prédictible au possible car on se rend rapidement compte que comme «on ne peut pas changer le destin», on connaît dès lors l’entièreté du film dès les quinze premières minutes. De plus, la redondance scénographique fait croire au développement d’une seule scène qui a été démultipliée cinq fois, et réalisée de la même manière à quelques détails près. Peu de suspense donc, car en plus de répéter ses scènes, le film construit son «jump scare» de la même façon à chaque fois. Malgré tout, la photographie est agréable à la rétine et certaines scènes sont marquantes du fait de leur réalisation. Le rythme aurait pu être bien pire de ce qu’il est. Le joker est effectivement terrifiant, et on saluera l’idée du renouvellement visuel du démon. Cependant, le générique, complètement décalé malgré lui, reste le plus gros mystère du film lui-même.