Je suis Sam

On aimerait ne dire que du bien d'une œuvre qui traite des sujets importants et qui le fait avec beaucoup de cœur. Et ceci d'autant plus qu'elle est portée par des comédiens de talent: un Sean Penn qui a préparé ce rôle en passant beaucoup de temps dans une institution psychiatrique, une adorable petite fille de 7 ans (Dakota Fanning) et une Michelle Pfeiffer aux multiples cordes à son arc.

Sam, employé dans un petit bistro, n'a pas toutes ses facultés. Il est père d'un bébé que sa mère abandonne à sa naissance. Il fait face jusqu'au jour où les services sociaux veulent lui retirer la garde de la petite Lucy. Avec l'aide d'une avocate, entouré de ses amis, Sam va se battre pour regagner cet enfant qui est toute sa raison de vivre.

Malheureusement le film traîne en longueur et manque de vigueur et d'originalité dans sa défense d'une vision traditionnelle des valeurs familiales. La réalisatrice se perd à vouloir trop en faire. Le personnage de l'avocate n'est guère crédible. Cette femme au sommet de sa renommée qui lâche tout pour venir en aide à ce pauvre homme, c'est aller un peu loin sur la corde des bons sentiments, surtout lorsqu'elle déclare être redevable à Sam pour avoir découvert un nouvel art de vivre.

Mais avouons qu'après avoir vu des kilomètres de pellicule porteuse de mitrailleuses, de bombes ou de grossièretés, après tout JE SUIS SAM est un film reposant qui peut toucher. Mais quel impact il aurait eu s'il n'avait pas sombré dans le mélo.