Critique
Son fils ayant été placé dans une famille d'accueil suite au meurtre de son mari, Bridget ferait n'importe quoi pour gagner l'argent nécessaire à un retour à la normale et à l'accès au bonheur. Par exemple, passer une valise bourrée d'héroïne de Beyrouth en Amérique, exhiber son corps dans un peep show new-yorkais, liquider les anciens braqueurs de sa bande ou même épouser un attardé mental pour toucher un pactole.
Tout en restant fidèle à ses thèmes favoris - la solitude, le misérabilisme et les situations inextricables - ainsi qu'à son actrice fétiche, l'époustouflante Anna Thomson, le réalisateur de SUE PERDUE DANS MANHATTAN et du remarquable FAST FOOD, FAST WOMEN a concocté un scénario à ce point truffé d'invraisemblances et de situations limites que l'on a de la peine à adhérer à ce pseudo-psycho-socio-polar. Le talent et la fantaisie de Kollek font heureusement que l'on n'a pas le temps de s'ennuyer devant un tel foisonnement d'idées et de péripéties.
Georges Blanc