Tristan et Iseut

Affiche Tristan et Iseut
Réalisé par Thierry Schiel
Pays de production France
Année 2001
Durée
Genre Animation
Distributeur Mars Distribution
Acteurs Jennifer Peedom
Age légal 7 ans
Age suggéré 7 ans
N° cinéfeuilles 435
Bande annonce (Allociné)

Critique

On sait que les nouvelles technologies - et en particulier les images de synthèse - ont donné une nouvelle jeunesse au dessin animé. Preuves de ce renouveau SHREK, MONSTRES & CIE, LE VOYAGE DE CHIHIRO (pour ne citer que trois titres) ont été reconnus comme des films de qualité, pleins d'inventions, drôles, et lorgnant souvent du côté de la satire.

Rien de tout cela, hélas, dans le TRISTAN ET ISEUT de Thierry Schiel. L'adaptation de la légende médiévale ne convainc absolument pas et il est par ailleurs inutile d'en raconter l'histoire: une chatte n'y retrouverait pas ses petits tant les libertés prises par les scénaristes avec le roman original sont grandes (et contestables). On peut certes comprendre que, s'adressant à nos chères têtes blondes, le réalisateur ait hésité à leur infliger un poème de souffrance et de renoncement s'achevant par la mort des deux héros... Mais de là à en faire un récit pseudo-romantique (à l'eau de rose) et fadasse (Tristan et Iseut deviennent roi et reine d'un royaume idyllique), le tout enrobé dans des considérations d'une platitude extrême et des propos plus ou moins moralisants dont les enfants n'ont que faire (et les adultes itou!), il y a vraiment un trop grand pas à faire.

Le réalisateur a oublié que Tristan et Iseut n'est tout simplement pas un récit pour enfants. L'erreur est grossière et ce n'est pas l'adjonction de Puck, personnage issu tout droit du monde dysnéen et affublé d'une espèce de Fée Clochette insipide, qui nous aidera à avaler la pilule. Les enfants seront peut-être séduits, de temps à autre, par quelques épisodes d'action (cavalcades et poursuites, bagarres et duels de personnages grimaçants), les adultes par un ou deux décors de couleurs pastel, mais la tonalité générale du film est décevante. Et l'animation même de tous les personnages, par son côté mécanique et maladroit, donne une sérieuse et désagréable impression d'œuvre bâclée.

Antoine Rochat