Hawaii

En 2018, suite aux propos provocateurs de Donald Trump sur la Corée du Nord, l’île d’Hawaï est secouée par une alerte au missile. Une bande d’amis venus y passer leurs vacances croyant leur dernière heure arrivée, les langues se délient, des secrets sont révélés. Seulement voilà : il s’agissait d’une fausse alerte. Impossible de revenir en arrière, et nos protagonistes vont devoir trouver un moyen de passer un bon séjour. Avec Hawaii, nous avons affaire à un énième récit doux-amer sur l’amitié et plus particulièrement l’amitié en vacances (comme l’aime à le rappeler incessamment une des personnages, qui trouve refuge dans l’alcool et le justifie par son statut de vacancière). La séquence d’ouverture, durant laquelle les personnes sur l’île découvrent l’alerte, commence comme un coup de poing mais finit hélas en queue de poisson, tant les révélations du groupe sont puériles et franchement peu fracassantes, jetées les unes sur les autres avec une frénésie qui essaie de faire monter la pression mais ne témoigne que d’un fouillis stéréotypé. Malgré un très bon casting, les personnages ne sont pas attachants, sentiment qu’ils semblent eux-mêmes partager, puisqu’il est rare de trouver une étincelle de complicité entre eux. Et si, avec leurs quatre vérités, on comprend pourquoi ils se détestent, on peine par contre à saisir pourquoi ils sont amis à la base. On n’échappe pas de plus à une série de clichés, tant dans la caractérisation des protagonistes que dans les péripéties. À réserver aux fans des Petits mouchoirs et consorts.