Les petites victoires

Affiche Les petites victoires
Réalisé par Mélanie Auffret
Titre original Les petites victoires
Pays de production France
Année 2023
Durée
Musique Julien Glabs
Genre Comédie
Distributeur Pathé
Acteurs Lionel Abelanski, Michel Blanc, Julia Piaton
Age légal 8 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 900

Critique

Le film de Mélanie Auffret est sans doute réussi : touchant, équilibré entre le sujet sérieux d’une désertification des campagnes françaises et les comiques de situation sociales et générationnelles d’un petit village attachant. En dehors de cela, il n’induit pas de sentiment durable et/ou mémorable.

 

Les Petites Victoires, ce sont toutes les microactions sociales que Alice (Julia Piaton) réalise quotidiennement, tenant à bout de bras le tissu social de la petite ville normande et fictive de Kerguen. A la fois maire, institutrice, mais aussi, psychologue improvisée, cheffe de projet pour la réouverture de la boulangerie, notaire improvisée, réparatrice routière, la liste est longue… invraisemblable, comique (parce qu’il s’agit d’une comédie, sociale qui plus est) et tragique parce qu’elle dit quelque chose du délitement des provinces françaises qui peinent à résister à la centralisation urbaine, dont on sait, qu’en France, elle tend toujours plus ou moins vers un centre unique : Paris. Mais, empressons-nous d’admettre que nous sommes reconnaissants à cette entrée en matière de ne pas reconduire une énième comédie sur la vie des bobos parisiens, même s’il n’est pas sûr que son négatif provincial conduise à une révolution du genre. Pour en revenir à l’intrigue, celle-ci se noue lorsque Émile (Michel Blanc), sexagénaire, débarque dans la classe communale de CE1 - ironiquement en manque d’effectifs dûment âgés, et par là même, menacée de fermeture - parce qu’il veut apprendre à lire et à écrire. Toujours invraisemblable, toujours comique (à mi-chemin entre le bricolage de l’écriture, et l’audace de la proposition), mais tout de même : on se laisse prendre dans le drame de cet apprentissage qui mènera à des situations cocasses de différences générationnelles, et à une complicité certaine et convaincante du tandem d’acteurs, à quelques réflexions sur la vie non dénuées d’authenticité. La comédie est donc, en un certain sens, réussie et dépaysante, en plus d’être tendre. Mais elle n’est pas transcendante non plus. On ne rit pas aux éclats, on sourit tout au plus ; et, aucune scène véritablement mémorable ne se dégage véritable au-delà du visionnage.

Jonas Pont

Appréciations

Nom Notes
Jonas Pont 12