Ma langue au chat

Prenez une cinquantenaire ménopausée et gâteuse de son chat (Zabou Breitman). Entourez-la d’un mari benêt (Pascal Elbé) et d’une bande caricaturale de potes (tous les autres). Réunissez tout ce beau monde dans la Drôme pour fêter l’anniversaire du mari suscité. Faites disparaître Max, l’animal tant aimé, en guise de MacGuffin couru d’avance. Vous obtiendrez Ma langue au chat, un film vu et revu, et donc sans intérêt.

Énième comédie française dans laquelle un groupe d’ami·e·s lave son linge sale à la campagne, le nouveau long-métrage de Cécile Telerman (qui avait adapté l’insipide roman Les Yeux jaunes des crocodiles) radote les poncifs du genre et ressasse inlassablement les mêmes motifs (la surenchère de « révélations » finales est un parfait exemple de l’inventivité du projet).

Le niveau d’écriture des personnages n’a d’égal que le surjeu de leurs interprètes qui, sous couvert d’avoir un discours dans l’air du temps en réalisant un « thriller sur la ménopause » (sic), cabotinent à tout va (médaille d’or pour Pascal Demolon, en éditeur has been entiché d’une jeune femme ultra-connectée). Bref, vous l’aurez compris, Ma langue au chat est un film choral éculé et sans saveur. On en vient à envier Max qui a eu la bonne idée de disparaître pendant tout le long-métrage.