Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan

Affiche Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan
Réalisé par Martin Bourboulon
Titre original Les Trois Mouquetaires : D’Artagnan
Pays de production France
Année 2021
Durée
Musique Guillaume Roussel
Genre Aventure, Historique
Distributeur Pathé
Acteurs Vincent Cassel, Romain Duris, Eva Green, Pio Marmai, François Civil
Age légal 12 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 898

Critique

Un film qui donne envie de s’exclamer « Un pour tous, tous pour un » ! Nous ne parlons bien sûr pas ici de la devise helvétique, mais de celle (apocryphe) des trois mousquetaires de Dumas, qui envahissent une nouvelle fois nos écrans. 

Nous sommes au XVIIe siècle. La France, dont le peuple se déchire entre catholicisme et protestantisme, est au bord de la guerre avec l’Angleterre, guerre à laquelle le roi Louis XIII se refuse pourtant. En coulisses, le cardinal de Richelieu et Milady de Winter œuvrent pour compromettre l’honneur de la reine, Anne d’Autriche, entretenant une liaison secrète avec le duc de Buckingham, et ainsi lancer les hostilités. Mais c’est sans compter sur la vaillance de trois des mousquetaires du roi, Athos, Porthos et Aramis, rejoints par le jeune D’Artagnan, qui feront tout pour sauver la situation.

Rassemblant une partie du gratin du cinéma français actuel, cette nouvelle adaptation des Trois Mousquetaires s’éloigne de ce qu’on avait pu voir dans la version à la fois édulcorée et blockbusterisée que nous avait livrée Paul W.S. Anderson en 2011 pour retrouver un esprit plus proche de l’œuvre d’Alexandre Dumas. Elle s’accorde certes quelques libertés (et également des modernisations, comme le fait de rendre le personnage de Porthos bisexuel) par rapport au roman, mais l’intrigue reste cohérente même si plus sensationnaliste et davantage resserrée autour des personnages principaux. Bien que l’esthétique steampunk de la mouture américaine lui donnait une certaine originalité, il est très agréable de revenir ici à une histoire de cape et d’épée classique qui n’a cependant rien perdu de sa superbe !

Des dialogues savoureux et finement écrits, une mise en scène soignée, de beaux décors, une intrigue toujours aussi captivante et un casting aux petits oignons : il y a finalement peu de choses à reprocher à ce film, si ce n’est que son statut de première partie d’un diptyque se fait quelque peu ressentir. En effet, malgré la longueur conséquente de cet opus, toutes les pistes narratives esquissées n’y aboutissent pas et leur foisonnement peut se révéler déconcertant. Cela a toutefois l’avantage d’éveiller notre curiosité pour la suite, consacrée à en croire son titre au personnage de Milady, qui sortira à la fin de cette année. Un processus bienvenu (et peu répandu) qui permet de développer l’intrigue tout en évitant, d’une part, de proposer un seul film pouvant être jugé trop long et, d’autre part, que le public ait à attendre une éternité entre les deux volets. À très vite, donc !

Amandine Gachnang

Appréciations

Nom Notes
Amandine Gachnang 17