Crazy Bear

Affiche Crazy Bear
Réalisé par Elizabeth Banks
Titre original Cocaine Bear
Pays de production USA
Année 2023
Durée
Musique Mark Mothersbaugh
Genre Thriller, Horreur
Distributeur Universal
Acteurs Ray Liotta, Keri Russell
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 897

Critique

Elizabeth Banks choisit d’adapter pour son dernier long métrage l’histoire vraie de l’ours « Pablo Escobear » - qui, en 1985, ingurgitait de la cocaïne lancée d’un avion dans un parc naturel dans l’état du Tennessee, avant d’être retrouvé mort au nord de la Géorgie à la suite d’une overdose. 

 

Malgré le fait que l’histoire originelle soit inédite, elle reste pourtant placide, car Pablo Escobear n’a finalement porté préjudice à personne d’autre qu’à lui-même. Cocaine Bear est donc une adaptation tout à fait délirante et délectable pour autant que l’on en fasse une lecture à hauteur d’une température caniculaire. En effet, le récit s’ancre dans les vingt-quatre heures suivant le premier kilo de cocaïne ingurgité par l’ours ; mais la nuit semble ne jamais tomber. Les différentes pistes narratives peuvent de prime abord sembler brouillonnes et accablantes, mais elles se rejoindront finalement naturellement et de manière comique.

C’est un film mirifique, les personnages complètement stéréotypés et constamment tournés au ridicule exacerbent la satire, notamment amenée par des réactions complètement dramatiques de leur part. Les dialogues sont drôles et les blagues sont plutôt fines, de quoi être convenablement diverti. De plus, l’œuvre est étonnamment bien réalisée, l’on peut s’attendre à peu lorsque l’on va voir ce type de film, et pourtant ! La réalisation de l’ours est très bonne – comme l’explique la réalisatrice dans ses interviews, les équipes ont passé des heures à regarder des vidéos d’ours afin qu’il soit le plus réaliste possible, tout en se rappelant qu’il faut tout de même improviser le fait qu’il soit drogué – le reste des effets spéciaux, quant à eux, tombent rapidement dans le vite-fait et le kitsch. Cependant, l’on ne peut lui jeter la pierre, car un film gore et grotesque se doit d'être miséricordieux sur certains aspects. Certains choix d’angles de prise de vue et de mouvements de caméra, l’utilisation de la caméra subjective, la façon dont les champs-contrechamps frontaux sont agencés servent complètement à ses qualités burlesques en étant aussi abracadabrants que l’histoire en elle-même. Les mises en scène complètement folles marquent également les esprits, telle la course-poursuite entre l’ours et l’ambulance : fou rire garanti.

De manière générale, j’invite chaleureusement toute personne appréciant ce genre de production décalée à aller la voir, la séance cinématographique n’est peut-être pas tout à fait nécessaire, mais reste que sa cocasserie ne saurait décevoir. Attention cependant aux longueurs, certes court, certaines séquences tendent à s’éterniser. Cocaine Bear n’est assurément pas un film pour tout le monde, mais il saura trouver et séduire son public averti.

Fanny Lamoureux

Appréciations

Nom Notes
Fanny Lamoureux 13