Les Choses simples

Affiche Les Choses simples
Réalisé par Eric Besnard
Titre original Les Choses simples
Pays de production France
Année 2022
Durée
Musique Christophe Julien
Genre Comédie
Distributeur Praesens-Film
Acteurs Marie Gillain, Lambert Wilson, Grégory Gadebois
Age légal 8 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 895

Critique

Un entrepreneur surmené s’invite chez un homme dont la rusticité n’a d’égale que sa solitude pour se refaire une santé et trouver le bonheur. Une histoire bien trop connue? Pas si sûre… Attention tout de même à l’abus de bons sentiments.

Vincent (Lambert Wilson) est un célèbre homme d’affaires que rien ne semble arrêter. Pourtant, quand sa voiture tombe en panne sur une route de montagne, il est bien obligé de s’en remettre à Pierre (Grégory Gadebois), une sorte d’ermite qui lui porte secours et lui offre l’hospitalité. Lorsque Vincent est soudainement assailli de crises d’angoisse, il décide de s’installer quelque temps chez cette nouvelle connaissance.

En découvrant les premières séquences du film, la crainte de se voir proposer une histoire criblée de clichés peut survenir: le rat des villes, habillé élégamment et conduisant une décapotable pimpante mais se sentant dépassé par le stress de son travail de chef d’entreprise millionnaire, est sauvé par le rat des champs, bourru et taiseux mais sachant réparer une voiture et, surtout, profiter de la vie. Heureusement, la suite se montrera un peu plus surprenante, en attribuant des facettes inattendues aux personnages et en s’éloignant du récit traditionnel qui semble comme couler de source à partir de ce genre de prémices.

La réalisation ne renonce cependant pas aux bons sentiments de rigueur, illustrant comment les deux hommes font progressivement ressortir le meilleur l’un chez l’autre. En effet, si la morale du film encourage à apprécier les choses simples de la vie, comme l’annonce son titre, elle pousse également à suivre sans hésiter son cœur et ses rêves, tout en se donnant les moyens de franchir les obstacles qui se dressent sur sa route. Nous ne sommes donc pas si éloignés de la morale qu’offre la fable de La Fontaine - «Fi du plaisir que la crainte peut corrompre» - bien que cette dernière soit plus subtile. Toutefois, le jeu tout en complicité de Grégory Gadebois et Lambert Wilson rend le tout agréable à regarder et même plutôt efficace sur le plan émotionnel. Malgré quelques petites facilités scénaristiques au service de cette émotion, le film remplit ainsi son cahier des charges, même s’il ne restera pas forcément dans les mémoires.

Amandine Gachnang

Appréciations

Nom Notes
Amandine Gachnang 14