Plane - Mayday

Si vous n’aimez pas les films d’action et avez peur en avion, passez votre chemin! Pour les amateurs du genre, Plane - Mayday est un bon divertissement. Les dialogues laissent à désirer, mais ce n’est pas vraiment la subtilité de l’écriture qui est recherchée dans ce nouveau long métrage de Jean-François Richet.

Un pilote commercial, Brodie Torrance (Gerard Butler), réussit l’exploit de faire atterrir son avion endommagé par une tempête sur la terre ferme. Il n’est pas au bout de ses peines: il se trouve sur une île philippine, aux prises d’indépendantistes sanguinaires. Avec un tel pitch, l’on pourrait s’attendre à de la bourrinade à la Steven Seagal, qui nous justifierait que son héros pilote de ligne puisse tâter du fusil d’assaut du fait d’un passif chez les Forces spéciales, par exemple. Il n’en est rien. Gerard Butler affiche ses pattes d’oie, montre de l’affection pour sa fille, ne cherche pas à charmer les hôtesses de l’air, et se contente d’affirmer à son copilote qu’il n’est pas britannique, mais bien écossais. En bref, Plane - Mayday veut montrer qu’il est à des années-lumière de Geostorm et autres Criminal Squad, même si le récit risque de se prendre les pieds dans le tapis, à force de fuir à tout prix la série Z, typique de notre montagne de muscles écossaise. Mais force est de constater qu’un Gerard Butler mature et serein aide grandement le long métrage et son réalisateur, ce dernier pouvant aisément se focaliser sur la pure montée en tension de ses séquences. L’ensemble peut paraître timoré pour les adaptes du genre, surtout au vu de son pitch, qui donne l’impression de combi-ner deux concepts qu’on aurait adorés dans les années 1980: un crash d’avion et une île remplie de méchants indépendantistes.