Zodi et Téhu, frères du désert

Affiche Zodi et Téhu, frères du désert
Réalisé par Eric Barbier
Titre original Zodi et Téhu, frères du désert
Pays de production France
Année 2023
Durée
Musique Mika
Genre Aventure
Distributeur Elite
Acteurs Alexandra Lamy, Youssef Hajdi, Yassir Drief
Age légal 6 ans
Age suggéré 8 ans
N° cinéfeuilles 894

Critique

Malgré un postulat original, ce film d’aventure profilé pour un large public ne vaut que pour ses beaux plans sur le désert marocain. Pas sûr que cela convainque toute la famille, même lors d’un après-midi pluvieux.

L’idée de ce film destiné à un public familial est plutôt prometteuse, originale et dépaysante. On y suit une amitié entre Zodi (Yassir Drief), un enfant des tribus nomades du Sahara et Téhu, un jeune dromadaire orphelin. Ensemble, ils vont s’embarquer dans une grande aventure jusqu’à Abu Dhabi.

Outre cette intrigue plutôt fraîche et exotique, la présence d’Eric Barbier derrière la caméra avait de quoi susciter un peu d’intérêt. En effet, après des solides drames et thrillers politiques (Le Serpent, La Promesse de l’aube, Petit Pays), on était curieux de voir comment ce metteur en scène allait emballer un film d’aventure familial. Cette promesse reste à l’état de mirage. Archétypaux, les personnages n’ont aucun intérêt, le récit devient aussi prévisible qu’invraisemblable et on regrette un certain potentiel gâché. En effet, il y aurait eu de quoi raconter sur le mode de vie des nomades dans le désert au 21e siècle, les rouages des courses de dromadaires qui ont un grand succès au Moyen-Orient, l’effet des épizooties pour les éleveurs. Malheureusement, tous ces éléments, bien qu’abordés très superficiellement, sont sacrifiés sur l’autel de l’action. Il faudra se contenter d’une longue course poursuite entre des méchants braconniers et les Zodi et son dromadaire. La réalisation nerveuse et carrée de sauve tout de même le film du ratage total. Barbier arrive à donner une touche spectaculaire en sublimant ses décors marocains grandioses et en filmant avec un certain panache ses courses de dromadaires. C’est trop peu pour susciter un véritable intérêt.

Le critique aboie, la caravane passe.

Blaise Petitpierre

Appréciations

Nom Notes
Blaise Petitpierre 9