Knock at the Cabin

Affiche Knock at the Cabin
Réalisé par M. Night Shyamalan
Titre original Knock at the Cabin
Pays de production USA
Année 2022
Durée
Musique Herdís Stefánsdóttir
Genre Fiction, Thriller
Distributeur Universal
Acteurs Rupert Grint, Dave Bautista, Jonathan Groff, Ben Aldridge, Kristen Cui
Age légal 14 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 894

Critique

M. Night Shyamalan nous sert comme à son habitude la même pâtée depuis maintenant 18 films et 31 ans de carrière, et comme d’habitude, cela exaspère tout en gardant par l’esbrouffe visuelle le spectateur suffisamment intéressé pour ne pas quitter la salle de cinéma.


Figure incassable du thriller populaire américain au 21e siècle, ayant profondément marqué le paysage cinématographique internationale avec Sixième sens sorti en 1999, Signes en 2022, The Village en 2004 ou encore Split en 2016, on ne présente plus M. Night Shyamalan qui signe cette année « Knock at the Cabin », son 18e film en 31ans de carrière. Inspiré de la nouvelle “The Cabin at the End of the World” de l’auteur James Tremblay parue en 2018 et ayant remporté le Bran Stocker Award en 2019 ; le drame s’opère dans un chalet de villégiature isolé au beau milieu d’une forêt dans le comté de Burlington, New Jersey: Andrew & Eric (Ben Aldrige, Jonathan Groff) décident de partir s’y ressourcer accompagné de leur fille adoptive, Wenling. Lors d’une après-midi de chasse à la sauterelle, Wen se fait aborder par Leonard (Dave Bautista) dans le but de gagner sa confiance. L’étranger se dit fiable, pressant la fillette de lui donner accès au chalet. Rejoint par 3 autres compatriotes (Nikki Amuka-Bird, Abby Quinn, Rupert Grint), la situation dégénère rapidement lorsque ces 4 mercenaires armés rentrent en force et prennent en otage la famille ; annonçant que le destin de l’humanité est entre leurs mains. Seul le sacrifice de l’un d’entre eux permettra de sauver la planète, en proie à des cataclysmes et autres catastrophes naturelles. Clamant être guidé par des visions communes, le groupe s’est rencontré en ligne via un forum de discussion.

Face à cette situation fantasque, le couple ligoté s’interroge sur la véracité de leurs propos, sont-ils désaxés ? Est-ce le fruit d’un délire collectif ou sont-ils effectivement les 4 chevaliers de l’apocalypse ? S’en suivra une traditionnelle Shyamalanesque escalade de tension où les 7 protagonistes de ce huis clos finissent par se mutiler puis par se tuer tout en essayant de se persuader que chaque camp à raison. Nous nous retrouvons comme à chaque film de M.N.S face au même schéma narratif: les personnages évoluant dans un contexte banal voient leurs vies basculer face à un dilemme moral ou face à un récit qui les dépassent. La seule issue repose sur la crédulité accordée à la situation, de surcroît à l’histoire relatée. Seulement dans Knock at the Cabin, on se lasse rapidement de ces tensions, retournement de situation et nœuds dramatiques où tout est malheureusement à la limite du risible. Notons cependant l’installation progressive d’une atmosphère malaisante sur toute la dynamique de montage, contribuant au rythme rapide de ce film, qui se laisse tout de même regarder.

Emilie Fradella

Appréciations

Nom Notes
Emilie Fradella 12