Réalisé par | Julien Rambaldi |
Titre original | Les Femmes du square |
Pays de production | France |
Année | 2022 |
Durée | |
Musique | Emmanuel Rambaldi |
Genre | Comédie |
Distributeur | JMH Distribution SA |
Acteurs | Léa Drucker, Elodie Navarre, Eye Haidara, Marc Zinga, Ahmed Sylla, Vidal Arzoni |
Age légal | 10 ans |
Age suggéré | 12 ans |
N° cinéfeuilles | 889 |
Le film de Julien Rambaldi flirte avec un sujet d’actualité, celui du travail et du statut des employées de maison plus ou moins bien considérées par leurs patrons. Un problème qui mérite d’être abordé, mais qui est traité ici sur le ton d’une comédie sociale plutôt légère.
Angèle, l’héroïne du film, est une jeune femme ivoirienne bien dans sa peau, qui semble avoir trouvé le job qui lui convient: elle est embauchée dans une famille des beaux quartiers parisiens pour s’occuper pendant la journée d’un petit enfant et d’un garçon de 8 ans, Arthur, fort sympathique.
On est dans le 9e arrondissement de Paris, Porte de Clignancourt, dans le square d’Anvers. Angèle (excellente Eye Haïdara, qui porte le film sur ses épaules) vient d’échapper à plusieurs malfrats qui lui réclament de l’argent (elle trafique avec eux dans des marchés clandestins). Suivant les conseils de sa copine Wassia (Bwanga Pilipili), Angèle quitte ce gang, accepte un job d’employée de maison, mais découvre assez vite que les «nounous» étrangères se font souvent exploiter et qu’elles sont parfois maltraitées. Elle constate qu’elles doivent accepter - parce qu’elles ont absolument besoin de trouver un travail - un peu n’importe quoi. La précarité de leurs conditions de travail va amener Angèle à prendre leur défense, aidée en cela par un jeune avocat, Édouard (Ahmed Sylla), qui ne va pas tarder à tomber amoureux d’elle.
Le scénario, plein de bonnes intentions, et la mise en scène (nombreux plans-séquences et recours fréquent aux contrastes de lumière) sont soignés, mais n’insufflent pas beaucoup d’originalité à cette petite comédie sociale qui, si elle génère quelques moments d’émotion et se termine plutôt bien, peine à dépasser le niveau du récit convenu. Dans ce sujet sociétal mollement abordé chaque acteur ou actrice du film remplit sa mission, mais la deuxième partie du film s’empêtre dans des problèmes familiaux sans grand intérêt et des intrigues très secondaires devant lesquelles le sujet central tend à s’effacer.
Le réalisateur français Julien Rambaldi dit être parti de souvenirs familiaux et affirme ne pas avoir voulu donner de leçon ni empoigner «le problème des femmes noires qui passent plus de temps avec les enfants dont elles s’occupent qu’avec les leurs». Une situation qu’il juge par ailleurs aberrante: «Je souhaitais vraiment que ce film, l’air de rien, éclaire ces dysfonctionnements propres à notre société». Il n’empêche que le message des «femmes du square», relayé par Angèle («la justicière des temps modernes» selon le cinéaste), est un peu longuet et pas toujours très porteur.
Antoine Rochat
Nom | Notes |
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Antoine Rochat | 13 |