Plancha

Après Barbecue, Éric Lavaine reprend les mêmes à la Plancha, sauf Florence Foresti - qui s’est peut-être rendue compte que ça sentait le roussi. Et ça fait mal. Huit ans plus tard, la bande se retrouve pour célébrer les 50 ans d’Yves (Guillaume de Tonquédec) en Bretagne, dans la maison familiale du fêté et de sa femme Laure (Lysiane Meis). Alors que la pluie diluvienne brise tout espoir de se dorer la pilule, les cinq couples se rabattent sur des activités moins séduisantes: jeux de société, puzzle et sorties munies de bottes en caoutchouc. Surgissent alors par bribes, sous quelques traits d’humour, des secrets de famille bien banals, censés donner un peu de profondeur au récit. Malheureusement, pour les personnages et les spectateurs, le temps est long et l’émotion trop rare. Alors que certains restent ancrés dans leurs certitudes, à l’image d’Antoine (Lambert Wilson), toujours grincheux, et Yves, posant en père idéal, d’autres reviennent plus conquérants. C’est le cas de Jean-Mich (Jérôme Commandeur) qui, après un séjour au Costa Rica, débarque avec une superbe femme, un gosse, un job qui le nourrit et une étonnante culture générale. Ce dernier reste d’ailleurs l’élément le plus drôle; on regrettera que sa propension à la critique et sa maladresse ne soient pas davantage exploitées, au milieu de tant de fadeur.