Critique
Tony Gatlif fut un enfant de la rue avant de connaître la célébrité en signant une série impressionnante de films. Il est fasciné par le monde des gitans et par la musique tzigane (LATCHO DROM, 1992; GADJO DILO, 1997).
Son dernier film nous conduit chez les Manouches sédentarisés de la banlieue de Strasbourg. Max, un jeune garçon, est en vacances chez sa grand-mère. Il fait la connaissance de Miraldo qui lui apprend à jouer de la guitare. Il se lie d'amitié avec une jeune gitane de son âge, Swing. Il connaîtra les premiers émois amoureux... A partir de ce fil rouge, le spectateur découvre la culture, les traditions et la musique de ce peuple venu de loin. A travers le regard de Max, nous pénétrons dans ce monde méconnu, souvent persécuté, toujours méprisé. Les deux enfants sont touchants de naturel (le garçon vient de Dordogne, la fille de Paris).
Il y a du rythme, de la vérité, un besoin de témoigner dans ce film un peu maladroit. Il n'est pas toujours bien construit. C'est un peu brouillon, mais c'est chaleureux et sympathique.
Maurice Terrail