Pénélope, mon amour

Affiche Pénélope, mon amour
Réalisé par Claire Doyon
Titre original Pénélope, mon amour
Pays de production France
Année 2021
Durée
Genre Documentaire
Distributeur Norte Distribution
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 887

Critique

En racontant sa propre expérience de parent d’enfant atteint de troubles autistiques, la réalisatrice Claire Doyon convoque de bouleversants questionnements sur l’amour et la différence.

Lors de l’arrivée de Pénélope dans la vie de Claire Doyon, cette dernière rayonne de bonheur tant ce magnifique et rayonnant bébé correspond à ce qu’elle attend de l’existence. Après deux ans, Pénélope commence à présenter des troubles du développement et la réalisatrice va engager une véritable guerre pour tenter de guérir, intégrer et finalement accompagner sa fille avec son trouble autistique. Ce film d’images d’archives relate ce long et sinueux parcours.

On ne sort pas indemne de ce témoignage bouleversant. Claire Doyon raconte avec une honnêteté touchante son cheminement face à la différence qui a frappé sa fille. Elle n’hésite pas à prendre un recul critique sur la mère obstinée à guérir et conformer son enfant pour qu’il s’intègre dans son environnement social avant de finalement se résoudre à accompagner au mieux cet être chéri. Cette prise de distance élève la portée du film sur deux niveaux. Premièrement, cela donne une forme de beauté tragique à des vidéos de famille a priori anecdotiques. Il est notamment remarquable à quel point la réalisatrice filme son quotidien le plus intime tout en restant digne et pudique. Deuxièmement, cela permet d’ancrer cette aventure personnelle dans un contexte universel en interpellant directement la société (et donc le public) face à cette problématique de la différence dans un monde où il est difficile d’échapper à la conformation des individus. En élargissant ainsi le regard de part et d’autre de son cheminement personnel, Claire Doyon évite une psychanalyse filmée focalisée sur ses propres questionnements et parvient ainsi à happer son public dans ses montagnes russes émotionnelles. La seule réserve face à bel et vibrant hommage à la différence pourrait venir d’un prologue qui donne des airs de lettre de justification à un film qui est pourtant tellement plus que ça.

Blaise Petitpierre

Appréciations

Nom Notes
Blaise Petitpierre 16