Don't Worry Darling

Affiche Don't Worry Darling
Réalisé par Olivia Wilde
Titre original Don't Worry Darling
Pays de production U.S.A.
Année 2022
Durée
Musique John Powell
Genre Thriller
Distributeur Warner Bros. Pictures
Acteurs Chris Pine, Olivia Wilde, Harry Styles, KiKi Layne, Gemma Chan, Florence Pugh
Age légal 14 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 885

Critique

Dans une communauté utopique et paisible des années 50 dirigée par Frank (Chris Pine), Alice (Florence Pugh) commence à découvrir les sombres dessous de « Victory » et tente d’en élucider les mystères, vit-elle réellement dans les années 50 ? 


Comme l’a souligné la déferlante de critiques négatives à son égard, Don’t Worry Darling n’est certes pas un film qui invente l’eau chaude. Cependant, tout n’est pas à jeter. La bande-annonce semble malheureusement plus prometteuse que le film en lui-même, comme souvent lorsqu’il s’agit de qui toucher de près ou de loin à l’horreur, mais l’atmosphère dérangeante reste tout de même efficace. L’on a déjà vu des histoires comme celle-ci, et l’on continuera à en voir, là n’était pas mon plus grand reproche. Je trouve que le problème principal de Don’t Worry Darling est le rythme : le film met un peu trop de temps à se mettre en place, occasionnant quelques frustrations et incohérences. L’on tend à s’impatienter et à décrocher dans les moments de vide. Aussi, le film prend un peu trop par la main ses spectateur.trice.s, ou omet complètement certains éléments qui paraissaient pourtant fondamentaux quant à l’intrigue au début de la fiction. 


Pourtant, le jeu d’acteur de Florence Pugh est une véritable performance – rappelant celle de Midsommar, également du fait que l’horreur se passe principalement de jour – et tend à faire oublier d’une certaine manière quelques défauts de l’œuvre filmique. Son esthétisme est également plus que plaisant et la manière dont la circularité est traitée est des plus intéressantes. En effet, il s’agit d’un élément qui revient aussi bien dans la narration que dans les visuels. Des mouvements de caméra circulaires, la forme de la ville de Victory, le petit déjeuner quotidien, les inserts, etc. : tout est fait pour appuyer sur la redondance de la vie que Jack (Harry Styles) et Alice vivent, ainsi qu’à donner des clés quant à la découverte des secrets de cette communauté. De plus, la manière de filmer l’enfermement du personnage d’Alice à travers les vitres et miroirs en tout genre est réfléchie et fonctionne bien. La bande-originale nous ramène au cœur des années 50, et les bruits sourds – parfois un peu excessifs – censés amener le suspense contribuent correctement à l’atmosphère qui se veut pesante, ainsi que le leitmotiv de la chanson que fredonne Alice qui est tout à fait déstabilisant. Enfin, le film se clôt sur une sorte de rébellion féministe simpliste mais tout de même notable ; ainsi que sur un condensé d’intensité promis par la bande-annonce – peut-être aurait-il fallu répartir cette rhythmique différemment à travers la diégèse. Le public en ressortira donc sans doute un peu remué et diverti, sans pour autant être transcendé.


Don’t Worry Darling reste selon moi un film à voir au cinéma, notamment pour son travail sonore et sa photographie (ces aspects faisant tout de même tenir le film debout), l’expérience à domicile doit être bien plus ennuyante. 

Fanny Lamoureux

Appréciations

Nom Notes
Fanny Lamoureux 11