Une belle course

Affiche Une belle course
Réalisé par Christian Carion
Titre original Une belle course
Pays de production France
Année 2022
Durée
Genre Comédie dramatique, Drame, Comédie
Distributeur Pathé
Acteurs Line Renaud, Dany Boon, Jérémie Laheurte, Alice Isaaz, Gwendoline Hamon, Hadriel Roure
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 885

Critique

La comédie dramatique de Christian Carion parvient à nous toucher occasionnellement par la performance de l’immortelle Line Renaud. Mais une fois l’émotion passée, reste un film au scénario banal et convenu.


Un chauffeur de taxi désabusé, aux prises d’un quotidien morne et précaire sur les routes parisiennes. Malgré un habitacle étriqué, tout un petit monde transite par le véhicule utilitaire de Charles (Dany Boon), un anonyme parmi tant d’autres, qui se démène pour joindre les deux bouts. Jusqu’au jour où sa trajectoire va croiser celle de Madeleine (Line Renaud). Cette vieille dame va user de ses services de conducteur pour la mener dans sa dernière demeure – un établissement pour personnes âgées. Débute alors la course, la belle course, qui retrace les aléas de son existence. Et à l’image de la vie, leur trajet est fait de détours. Car oui : l’existence suit rarement un tracé rectiligne. La métaphore est facile, voire simpliste, tout comme l’histoire d'Une belle course.


Au fil du voyage, la vieille dame demande au chauffeur de bifurquer de son itinéraire pour revoir les lieux qui ont marqué sa vie, pour mieux en prendre congé. La narration est ainsi régulièrement entrecoupée de flashbacks, au gré des souvenirs glanés dans la capitale. Et plus l’on remonte le fil de sa vie, plus son chauffeur s’attendrit.


Il faut le reconnaître : Line Renaud est touchante dans ce rôle, et sa présence parvient à souder la structure branlante de ce récit conventionnel et insipide. Cependant, son aura n’aura pas réussi à masquer l’aspect trop convenu, voire cliché, des différentes scènes de la vie de Madeleine. Ainsi, il est difficile pour le public de développer une réelle empathie envers la femme qu’elle a été. Ses confessions vont toutefois redonner de la saveur à la vie de Charles. Bourru et renfrogné, il va graduellement se délester de sa carapace au fur des confessions de la vieille dame.


Une complicité presque filiale, et invraisemblable, se tisse entre les deux protagonistes. La finalité en devient risible, puisque cette course sera le salut de Charles. Entendez : un chèque le sauvera, lui et sa famille. Alors, la prochaine fois que vous croiserez une vieille dame, de préférence veuve et aisée, soyez polis : cela pourrait bien être la rencontre de votre vie.

Noémie Desarzens

Appréciations

Nom Notes
Noémie Desarzens 8