Kompromat

Thriller à la française avec Gilles Lellouche, Kompromat suit un homme victime d’un complot mis en place par l’État russe contemporain.

Mathieu Roussel (Gilles Lellouche) est un expatrié qui vit et travaille en Russie, dans le milieu de la culture. Alors que son mariage bat de l’aile, plusieurs de ses actions en apparence banales lui attirent les foudres du SVR (ex-KGB): il présente un spectacle de danse mettant en scène des relations homosexuelles puis danse en boîte de nuit avec une femme qui s’avère être la belle fille d’une figure importante des services secrets. Le pauvre bougre est alors victime d’un «kompromat», une fausse accusation basée sur des documents frauduleux, et se retrouve en prison, prétendûment coupable d’avoir abusé de sa fille et d’avoir diffusé sur internet des documents pédopornographiques. Réalisant qu’il n’échappera pas à une condamnation, il décide de s’évader et de rentrer en France de manière clandestine, avec l’aide de la jeune femme rencontrée en discothèque, qui, ô surprise, tombe sous son charme.

Présenté comme étant inspiré d’une histoire vraie, le film s’enfonce d’emblée dans un discours manichéen en opposant de façon binaire un Français cultivé et intègre à des Russes violents et mauvais - à quelques rares exceptions près. S’il est vrai que le régime de Vladimir Poutine est plus que critiquable, la production de longs métrages aussi désagréablement propagandistes que Kompromat demeure agaçante. De plus, le film manque cruellement

de rythme, et ne parvient pas à captiver en tant que thriller: les rebondissements sont prévisibles et l’histoire d’amour superflue, malgré quelques scènes de tension efficaces, il faut l’admettre. Le visionnage du film peut ainsi se résumer en un mot: dispensable.