Réalisé par | Angus MacLane |
Titre original | Lightyear |
Pays de production | U.S.A. |
Année | 2022 |
Durée | |
Musique | Michael Giacchino |
Genre | Animation, Aventure, Comédie, Famille, Science fiction |
Distributeur | Walt Disney Pictures |
Acteurs | Tomer Sisley, François Civil, Michael Gregorio, Chantal Ladesou, Lyna Khoudri, Jean Barney |
Age légal | 6 ans |
Age suggéré | 8 ans |
N° cinéfeuilles | 881 |
L’ouverture de Buzz l’Eclair se donne à la manière d’un programme: un intertitre vient justifier l’existence de ce spin-off en annonçant la couleur: Buzz l’Eclair n’est qu’un film à l’intérieur d’un film. Plus exactement, la dernière réalisation de Pixar, chapeautée par Angus MacLane coréalisateur du très oubliable Le Monde de Dory, se propose de dévoiler le film préféré d’Andy, dont serait tiré son opiniâtre jouet. À partir de cette mise en abyme, deux choses l’une: soit on considère ce jeu réflexif dans la continuité thématique du travail de Pixar, en ceci qu’il ouvre grand la porte à un récit centré sur l’humanisation de l’inhumain (Monstres & Cie, Le Monde de Nemo, Cars, Wall-E); soit on le lit comme le signe d’un récit anecdotique, que l’on sait par avance dénué d’enjeu. La vérité réside en réalité dans l’interstice de ces deux niveaux. Ou plutôt, elle se situe dans le rabattement de l’un par l’autre: si l’écriture d’ensemble se concentre effectivement sur le traitement très, voire trop, terre à terre du ranger de l’espace (on perd notamment l’écart entre sa condition de jouet et sa prétention qui suffisait à le rendre drôle et attachant), celle-ci n’en demeure pas moins désarmante, la faute en particulier à un récit dont la niaiserie, au-delà d’être terriblement éculée, en devient par moments insupportable (le dur passage du temps, la difficulté de grandir, le voyage intersidéral comme métaphore du voyage intérieur, l’importance d’accepter l’aide d’autrui, etc.) Et, malheureusement, la banalité de ce Buzz est d’autant plus criante qu’elle subit la comparaison inévitable avec la saga qui lui donne naissance. En cas de nostalgie aiguë et irrépressible: privilégiez toujours Toy Story à cette tentative qui, littéralement, confine au vide intersidéral.
Kevin Pereira
Nom | Notes |
---|---|
Kevin Pereira | 8 |