Les Passagers de la nuit

Affiche Les Passagers de la nuit
Réalisé par Mikhaël Hers
Titre original Les Passagers de la nuit
Pays de production France
Année 2021
Durée
Musique Anton Sanko, David Sztanke
Genre Drame
Distributeur Xenix
Acteurs Charlotte Gainsbourg, Emmanuelle Béart, Thibault Vinçon, Noée Abita, Quito Rayon Richter, Megan Northam
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 879

Critique

Les Passagers de la nuit fait la part belle au Paris des années 1980, et à la nostalgie, ce sentiment rassembleur. Mais les bons sen- timents ne suffisent pas à porter ce récit qui traîne en longueur. 

C’était le bon temps, le peuple était dans les rues de Paris, en ce 10 mai 1981, soir de liesse et de victoire de Mitterrand. Les Passagers de la nuit donne le ton avec cette séquence inaugurale: l’aspect éphémère de la joie, et sa mélancolie. Nous accédons ensuite à l’intimité d’Élisabeth (Charlotte Gainsbourg), dans son appartement à Beaugrenelle. C’est une mère célibataire de deux adolescents Matthias (Quito Rayon Richter) et Judith (Megan Northam), qui vient d’être quittée par son mari. Elle doit désormais assurer le quotidien de la famille, elle qui n’a jamais travaillé de sa vie. Les Passagers de la nuit, c’est aussi le nom de l’émission de radio qu’elle écoute religieusement, quand le sommeil lui échappe. Elle y trouve un emploi d’assistante, embauchée par Vanda (Emmanuelle Béart), dont la voix accompagne tant les routiers que les insomniaques. C’est dans ce cadre qu’Élisabeth rencontre Talulah (Noée Abita), une jeune fille en manque de repères, qu’elle va accueillir chez elle comme sa fille. Talulah découvre alors la chaleur d’un foyer, et Matthias la possibilité d’un premier amour, tandis qu’Élisabeth invente son chemin, pour la première fois peut-être.

Avec ces images d’archives, on a l’impression que le cinéaste parisien explore les paysages perdus de son enfance, lui redonnant vie le temps d’un film grâce à des décors et des costumes. Même si Charlotte Gainsbourg incarne à merveille son rôle de mère fragile et battante, explorant les nuances. Présenté à la 72e Berlinale en début d’année, Les Passagers de la nuit peine à dépasser la banalité de la vie qui passe, malgré toute la nostalgie qui lui est inhérente.

Noémie Desarzens

Appréciations

Nom Notes
Noémie Desarzens 10