Hommes au bord de la crise de nerfs

Affiche Hommes au bord de la crise de nerfs
Réalisé par Audrey Dana
Titre original Hommes au bord de la crise de nerfs
Pays de production BELGIQUE
Année 2021
Durée
Musique Michael Tordjman, Maxime Desprez
Genre Comédie
Distributeur Warner Bros.
Acteurs Thierry Lhermitte, Marina Hands, Laurent Stocker, Michael Gregorio
Age légal 6 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 879

Critique

On aimait beaucoup Audrey Dana comme comédienne, notamment dans les deux Lelouch Roman de gare et Ces amours-là. D’où la déception à la découverte de ses deux premiers films en tant que réalisatrice, des pantalonnades franchouilles et vulgaires. Le souvenir des précédents et le titre de ce nouveau film laissait présager une nouvelle déconfiture. En fait, c’est pas si mal. 

Sept hommes qui ne se connaissent pas, dont le point commun est qu’ils sont à deux doigts de la dépression nerveuse, se retrouvent dans un stage en pleine nature, destiné exclusivement aux hommes et censé leur permettre de retrouver le moral. Arrivés en pleine brousse, ils font la connaissance d’Omega, une charmante jeune femme qui sera leur coach. Une fois passés la surprise et l’énervement, ils vont attaquer leur stage de remise en forme, à la dure.

Le début du film présente, dans un joyeux tohu-bohu, ces hommes inadaptés à la nature devant construire leurs huttes, cohabiter avec des serpents, cultiver ou chasser leur pitance, se passer de leurs cigarettes et de leur téléphone portable, sous le regard bienveillant de la coach. Tout ceci a déjà été vu et n’est pas d’une folle originalité, même si certains dialogues sont vite marrants et bien joués. On se rend compte rapidement qu’on est dans le genre de film qui ne tiendra que par l’enthousiasme et le plaisir de ses comédiens, et que le scénario et la mise en scène n’ont d’autre but que de mettre les interprètes en valeur. Ils sont d’ailleurs très bien choisis pour la plupart. On a du plaisir à voir Thierry Lhermitte, François-Xavier Demaison ou l’excellent second rôle Pascal Demolon qui s’amusent. Marina Hands et Laurent Stocker cassent avec bonheur leur image d’acteurs cérébraux et sérieux de la Comédie-Française. Même Ramzy est supportable.

 On repère çà ou là quelques idées chipées dans d’autres films, mais rien de grave. Le scénario n’évite pas toujours la facilité, les conversations et l’humour potaches, heureusement sans en abuser. De plus, au fur et à mesure que ces hommes se dévoilent et ressentent les bienfaits de leur retraite, on sent poindre de la tendresse pour eux. Le film évoque mine de rien la solitude, la détresse ou la fatigue que les êtres n’ont pas le droit de ressentir mais ressentent quand même dans notre société. Ils sont pathétiques et ils s’en rendent compte. Pas de gros éclats de rire, mais il arrive que l’on sourie franchement et que l’on soit attendri.

Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 12