Firestarter

Affiche Firestarter
Réalisé par Keith Thomas (II)
Titre original Firestarter
Pays de production U.S.A.
Année 2022
Durée
Musique John Carpenter, Cody Carpenter, Daniel A. Davies
Genre Thriller, Fantastique, Epouvante-horreur
Distributeur Universal
Acteurs Zac Efron, Ryan Kiera Armstrong, Sydney Lemmon, Michael Greyeyes, Gloria Reuben, Kurtwood Smith
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 879

Critique

Remake de la réalisation de 1984, Firestarter n’a rien de bien nouveau à offrir. Pauvre sur bien des aspects, elle dénote d’un manque flagrant d’inspiration. 

Après avoir participé à une expérience scienti- fique plus ou moins légale leur ayant conféré des pouvoirs paranormaux, Andy et Vicky donnent naissance à une petite fille, Charlie, elle aussi dotée d’un don: elle peut initier des flammes avec son esprit. Refusant de livrer le fruit de leurs entrailles à l’organisation secrète à l’origine de toute cette histoire, le couple vit alors en cavale, adoptant régulièrement de nouvelles identités. Jusqu’au jour où..

Deux ans après nous avoir livré The Vigil, film d’horreur intimiste très réussi, Keith Thomas s’est attaqué avec Firestarter à la fois au remake et à l’adaptation de Stephen King, ce qui n’est pas une mince affaire. Mais pour quel résultat? Il y a malheureusement très peu de choses à sauver dans ce film. En effet, le feu de la passion ne s’allume jamais pour le spectateur, qui risquerait plutôt de sombrer dans l’ennui, voire parfois la consternation, tant les dialogues et situations que nous propose la réalisation semblent bêtes et puérils. Et s’il est agréable de voir Zac Efron s’éloigner de ses rôles de minet et revenir à l’horreur après avoir incarné Ted Bundy, son alchimie avec Ryan Kiera Armstrong, qui joue Charlie, est quasiment inexistante, ce qui entrave quelque peu la crédibilité du lien psychique indéfectible qui est censé les unir. Le personnage principal est par ailleurs dépourvu de tout charisme, poussant le spectateur à se détacher de ses (més)aventures pour, au final, accorder bien peu d’importance à son sort. 

Même combat du côté des antagonistes: la directrice de l’agence fédérale lancée à la poursuite de Charlie et de ses parents est caricaturale au possible et aussi peu menaçante que peu convaincante. L’autre méchant du film, John Rainbird, dont la stature et le calme glaçant laissaient présager un bon potentiel, est lui aussi gâché dans une écriture bâclée, alors que son statut d’ancien cobaye ayant rejoint le côté obscur promettait un développement potentiellement très intéressant. La thématique des expériences scientifiques est elle aussi passionnante en soi mais n’est pas exploitée jusqu’au bout, laissant un arrière-goût d’inachevé. Le film tente également de semer quelques messages moraux sur la manipulation des événements par les médias ou sur le fait que même les méchants ont leur version de l’histoire. Seulement, cela est fait avec un tel manque de subtilité que cela en devient risible. Une trame narrative peu captivante portée par des personnages ratés, cela laisse donc peu de place à l’enthousiasme... Heureusement, quelques effets gore bien sentis (bien que pas toujours nécessaires) et une réjouissante bande originale signée John Carpenter en personne viennent sauver l’honneur. Il n’y a plus qu’à souhaiter qu’à l’avenir, Keith Thomas (et ses confrères) se consacre davantage à des projets de la trempe de The Vigil plutôt que de Firestarter...

                                   

    

Amandine Gachnang

Appréciations

Nom Notes
Amandine Gachnang 9