Réalisé par | Pierre Perifel |
Titre original | The Bad Guys |
Pays de production | U.S.A. |
Année | 2022 |
Durée | |
Musique | Daniel Pemberton |
Genre | Animation, Comédie, Aventure, Famille |
Distributeur | Universal |
Acteurs | Pierre Niney, Alice Belaïdi, Igor Gotesman, Doully, Jean-Pascal Zadi, Natasha Andrews |
Age légal | 6 ans |
Age suggéré | 8 ans |
N° cinéfeuilles | 877 |
Les Bad Guys est le dernier né des films d’animation Dreamworks destinés au jeune public. Parfaitement réalisé, nerveux, bourré de références cinématographiques dont la majorité ne seront pourtant comprises que par les plus grands, le film laisse au final un sentiment mitigé.
Car une fois passée la première demi-heure qui en met plein la vue au niveau de l’action et de l’humour, le spectateur n’aura plus grand chose à se mettre sous la dent et le film s’installera lentement dans un déroulé prévisible et sans guère de surprises.
Les héros animaliers (Monsieur Loup, Monsieur Requin, Monsieur Serpent et leurs amis) sont les Arsène Lupin des temps modernes, des gredins formidablement sympathiques qui vont finalement, morale des films pour enfants oblige, passer dans le camp du Bien et devenir des justiciers. Tout au long du récit, le spectateur adulte et attentif pourra tenter de ne manquer aucune des références à plusieurs films de Tarantino ainsi qu’au scénario et aux personnages d’Ocean’s Eleven. L’humour et l’action (avec une spectaculaire séquence d’ouverture) tentent malheureusement sans succès d’améliorer une histoire perdant progressivement son sel, sa gaieté et son impertinence. Le scénario devient en effet hyper prévisible, se contentant d’enchaîner gags pas toujours inspirés, moments musicaux et morale un peu simpliste (même s’il est bon de rappeler aux enfants les valeurs de l’amitié et de l’abnégation).
Si l’originalité des Bad Guys n’est donc pas dans son récit, elle se trouve dans la technique, avec une animation différente de d’habitude, lorgnant par moments plus vers le cartoon que vers le style courant, et c’est très réussi. Ajoutons-y, pour ce qui est des qualités, un rythme soutenu dans la mise en scène, des personnages sympathiques et bien dessinés, un discours sur l’amitié et la persévérance, ainsi que sur le rejet des préjugés. Il est donc dommage que le public ait l’impression que les créateurs aient mis toutes les bonnes idée et tout l’enthousiasme dans la première partie, et se soient ensuite trouvés en manque d’inspiration scénaristique.
Philippe Thonney
Nom | Notes |
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Philippe Thonney | 9 |