Ténor

Affiche Ténor
Réalisé par Claude Zidi Jr.
Titre original Ténor
Pays de production France
Année 2021
Durée
Genre Comédie
Distributeur Praesens-Film
Acteurs Michèle Laroque, MB14, Guillaume Duhesme, Maéva El Aroussi, Samir Decazza, Marie Oppert
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 877

Critique

Dès l’âge de 12 ans Antoine s’est lancé dans le «rap», fasciné par cette forme d’expression musicale. Le 4e film de Claude Zidi Jr. s’attache aux traces du jeune homme qui va changer d’option musicale après avoir croisé une professeure de chant. Ténor se situe entre le drame et la comédie, entraînant le spectateur dans plusieurs mondes imprévus.

Antoine Zerkaoui (Mohamed Belkhir), jeune banlieusard parisien adepte du rap, du hip-hop et des sports de combat violents, avait choisi, sans trop de conviction, de faire des études de comptabilité. En même temps, il s’était engagé pour gagner quelques sous dans une petite entreprise de livraison de repas à domicile. Un jour, alors qu’il amène des sushis à l’Opéra Garnier de Paris, il croise fortuitement Madame Loyseau (Michèle Laroque), une professeure de chant qui, frappée immédiatement par le timbre et la qualité de la voix du jeune homme, décide de lui donner sa chance en l’inscrivant à ses cours de musique. Le jeune homme n’a pas de culture lyrique, mais l’Opéra l’intrigue et finalement le séduit: il décide de changer d’orientation et de suivre les cours de Madame Loyseau. Mais le voilà obligé de cacher la chose à ses amis et à sa famille (tout particulièrement à son frère aîné), tous très peu portés sur l’opéra, un «truc réservé aux bourgeois», donc à proscrire. Tout va dès lors se compliquer. Accompagnés de mensonges les échanges et les débats seront rudes.

Le personnage d’Antoine est interprété avec talent par un chanteur de 28 ans, Mohamed Belkhir, qui s’était distingué dans l’émission de télévision «The Voice» (TF1) en 2016, terminant à la 2e place du concours. Dans le film de Claude Zidi Jr. il tient parfaitement son rôle de chanteur d’opéra - il est capable de moduler sa voix et de la faire vibrer comme beaucoup d’instruments de musique - permettant ainsi au cinéaste de décrire deux univers musicaux (rap et opéra) bien différents et difficilement conciliables. Et c’est dans cette confrontation de deux mondes que se situe l’un des points forts du film.

Un tel sujet était difficile à traiter, mais le récit est bien maîtrisé. Si le début de Ténor souffre peut-être de la difficulté que l’on a à saisir ce que disent ou chantent les rappeurs, par la suite les échanges sont parfaitement compréhensibles et les séquences musicales de qualité. Le montage est excellent, même si le suspense n’est pas prioritaire: on imagine assez vite qu’Antoine va tirer son épingle de ce jeu, grâce à Madame Loyseau, qui disparaîtra par ailleurs avant l’épisode final, tout en rappelant - c’est la leçon de Ténor - la nécessité, dans la vie et pour soi-même, de croire au destin et à sa propre chance.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 16