Critique
"Paris 18e arrondissement, une garde à vue pendant 48 heures: un face à face violent de gangsters et flics - dont deux ripoux -, avec pour enjeu 100 millions (FF!) en diamants bruts que chacun veut garder, négocier ou récupérer, et à la clef... sept morts.
Le réalisateur Olivier Marchal, dont c'est le premier long métrage, a été un policier à la P.J. pendant plusieurs années à Paris et en banlieue. Il a écrit le scénario, dit-il, en s'inspirant de personnages qu'il a croisés ou avec qui il a travaillé. GANGSTERS est un polar de série B cru, vulgaire, violent. Il ne se démarque pas beaucoup de séries TV telles que le ""Commissaire Moulin"". Ici ""racaille"" et ""flicaille"" se confondent, personne n'a les mains propres, encore moins deux ripoux parfaitement abjects. Il y a Franck (Richard Anconina) qui a subi de nombreuses condamnations et son amie Nina (Anne Parillaud), une prostituée. Tous deux, en garde à vue, subissent tabassages méchants et avilissants, dans le commissariat.
Les acteurs ont été bien choisis et il n'y a pas de temps mort dans l'action, mais tout est vulgaire: langage (on parle beaucoup), lieux, personnages, comportements. On n'en dira pas plus...
Une question se pose: sans nier la réalité (il y a dans la police des flics ""ripoux"", corrompus), quelle image nous donne ce film d'hommes et de femmes qui pratiquent un métier difficile, astreignant, décrié, face à une société où règne trop souvent la violence? Mais apparemment ce n'est pas l'objectif du réalisateur, ancien flic, d'y répondre!"
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