Réalisé par | Ben Stassen, Benjamin Mousquet |
Titre original | Chickenhare and the Hamster of Darkness |
Pays de production | Belgique, France |
Année | 2020 |
Durée | |
Musique | Puggy |
Genre | Animation, Aventure, Comédie, Famille |
Distributeur | Ascot Elite |
Acteurs | Thomas Solivérès, Chloé Jouannet, Nicolas Maury |
Age suggéré | 8 ans |
N° cinéfeuilles | 874 |
Adaptée de la bande dessinée de Chris Grine, cette mise à l’écran des aventures d’un lapin-poulet qui se rêve en Indiana Jones manque cruellement de rythme. Situation qu’un montage hâtif, qui expédie en quelques plans brefs chaque scène-clé, ne parvient qu’à aggraver. Mais la plus grosse déception est à chercher du côté du scénario. Rien ne parvient à nous attacher aux déboires de Hopper, animal hybride au ton d’adolescent mal dans sa peau, hanté par sa différence. Son obsession à être normal va l’amener à briser son rêve (entrer à l’académie des aventuriers), mettre en danger son père et le royaume et surtout à le rendre très vite antipathique au spectateur. Le message du film - «c’est ta différence qui te rend exceptionnel», répété jusqu’à la nausée (celle du spectateur, toujours) - repose sur des prémices trop superficielles pour qu’on croie une seconde à la transformation attendue du héros. Or, le film oscille entre cette explicitation à l’extrême des enjeux moraux (accepte-toi et tout ira bien) et des discours beaucoup plus cryptiques - en tout cas pour un jeune public - glissés de-ci de-là dans la bouche des personnages secondaires. Qu’est-ce que des enfants comprendront en effet aux réclamations salariales de son valet, ou à ce gorille-criminel qui doit jongler entre les boulots pour subvenir aux besoins de son bébé? Il est pourtant des films d’animation où la subtilité des propos s’allie à des intrigues intelligemment écrites, où petits et grands peuvent trouver leur compte sans qu’on leur brandisse sous le nez l’écriteau «ceci vous est destiné».
Adèle Morerod
Nom | Notes |
---|---|
Adèle Morerod | 7 |