Nightmare Alley

Affiche Nightmare Alley
Réalisé par Guillermo del Toro
Titre original Nightmare Alley
Pays de production U.S.A.
Année 2021
Durée
Musique Nathan Johnson
Genre Drame, Thriller
Distributeur Walt Disney
Acteurs Willem Dafoe, Cate Blanchett, Toni Collette, Richard Jenkins, Bradley Cooper, Rooney Mara
Age légal 14 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 871

Critique

Cinq ans après La Forme de l’eau, film multirécompensé, Guillermo del Toro revient avec une adaptation du roman Le Charlatan de William Lindsay Gresham, déjà portée à l’écran en 1947 par Edmund Goulding.

La filmographie de Guillermo del Toro est éclectique. De ses premières réalisations qui tendaient vers l’épouvante (Cronos, L’Échine du diable) aux adaptations du comic Hellboy, en passant par des petites pépites fantastiques (Le Labyrinthe de Pan, La Forme de l’eau), le réalisateur mexicain a touché à des genres divers. Avec Nightmare Alley, il propose un thriller noir, dans le New York des années 40, confrontant Stanley Carlisle (Bradley Cooper), un mentaliste ambitieux, à Lilith Ritter (Cate Blanchett), une psychiatre redoutable.

Le premier acte prend place dans une fête foraine. Stanley, vagabondant à la suite du décès de son père, y est accueilli par une troupe de personnages pittoresques. Parmi eux, la voyante Zeena (Toni Collette) et son mari Pete qui lui apprennent les ficelles du mentalisme. Mais aussi Molly Cahill (Rooney Mara), une jeune femme électrique au charme indéniable. Si cette partie traîne en longueur, elle a le mérite de dévoiler l’esprit de persuasion de Stanley. Ainsi, il convainc Molly de partir avec lui pour la Grosse Pomme pour s’engouffrer dans le monde de l’illusion.

Deux ans plus tard, nous retrouvons le couple au sommet de sa gloire enchaînant, à un rythme effréné, les soirées grand spectacle. Lors de l’une d’entre elles, Lilith Ritter tente de démontrer la supercherie mise en place par Stanley et Molly. De ce premier combat d’égo naîtra la relation entre le mentaliste et la psychiatre. Le bagou du premier permettra d’escroquer les clients de la seconde. Évidemment, tout ne se passera pas comme prévu.

Si cette proposition semble très alléchante, elle déçoit à l’écran. En effet, à l’instar de l’univers du spectacle qu’il dépeint, le film sonne faux et, derrière des apparats sensationnalistes (une propension à montrer à tout prix les éléments sanglants), apparaît finalement très convenu et prévisible. En témoigne une scène de passage au détecteur de mensonges, cousue de fil blanc. Si la réalisation est d’une précision chirurgicale, elle fait, elle aussi, de l’esbroufe. Les sempiternels lents mouvements de caméra, qui viennent lourdement accentuer les effets dramatiques, finissent par donner la nausée et les plans fixes se font désirer.

Malgré une distribution prestigieuse et une mise en scène parfaite, Nightmare Alley pèche par son rythme redondant et son récit aux ressorts peu innovants qui, avec des retournements de situation inopérants, ne parvient pas à surprendre. Et c’est bien dommage.

Marvin Ancian

Appréciations

Nom Notes
Marvin Ancian 11