Jane par Charlotte

Affiche Jane par Charlotte
Réalisé par Charlotte Gainsbourg
Titre original Jane par Charlotte
Pays de production France
Année 2021
Durée
Musique Charlotte Gainsbourg
Genre Documentaire
Distributeur Adok Films
Acteurs Charlotte Gainsbourg, Jane Birkin
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 870

Critique

Charlotte Gainsbourg souhaite se rapprocher de sa mère, en réalisant ce portrait intime de Jane Birkin. Un film qui tient plus de la thérapie familiale que du documentaire.

À 50 ans, Charlotte Gainsbourg réalise qu’elle est à la croisée de générations. D’un côté, sa mère Jane Birkin est de plus en plus fragilisée par sa santé et de l’autre, ses filles commencent à s’émanciper du cocon familial. Par cette position de pivot, elle prend conscience que le temps ne s’arrête pas et qu’il faut le saisir. Pour ce faire, elle s’équipe d’une caméra et documente quelques instants de vie passés en compagnie de sa mère Jane et de sa fille Jo.

Si on peut difficilement reprocher à Charlotte Gainsbourg de vouloir soudainement se «coller à sa maman» et de faire, à partir de cette envie, un film introspectif sur son rapport à sa mère, il y a de quoi être plus critique sur le fait de le partager et de le diffuser. En effet, il n’intéressera guère au-delà du cercle des fans de «Johnny» Jane, tant à cause de sa forme que de son contenu. Il s’agit d’un collage plus ou moins décousu de moments captés à travers divers médiums tels qu’une caméra super 8, un smartphone ou une autre petite caméra numérique. Ainsi, on s’immerge dans le quotidien domestique de Jane Birkin. Une grande partie de ces moments de vie sont filmés dans la demeure bretonne de Jane. Même s’il y a bien quelque chose de poétique à la vision de ces trois générations qui font littéralement pousser des graines dans ce «jardin secret», il est difficile de se passionner pour cette succession d’anecdotes où on apprend entre autres que le chien de Jane pète beaucoup, qu’il a eu la Covid-19 et qu’il est probablement le point de départ du film Mon chien Stupide d’Yvan Attal. Le rythme n’est pas déplaisant pour qui a un peu de sympathie pour la dynastie Gainsbourg. L’incontournable ombre de Serge plane encore, notamment lors d’une visite de sa demeure parisienne restée qui, telle une Pompéi contemporaine, semble figée dans le temps.

Finalement, un seul plan du film résume bien la démarche quelque peu bancale de ce long métrage: Charlotte filme son reflet à travers un miroir que sa mère qualifie de «flatteur». Jamais ce documentaire ne dépasse le statut d’(auto-)portrait sympathique mais tellement anecdotique.

Blaise Petitpierre

Appréciations

Nom Notes
Blaise Petitpierre 11