Rumba la vie

Affiche Rumba la vie
Réalisé par Franck Dubosc
Titre original Rumba la vie
Pays de production France
Année 2021
Durée
Musique Sylvain Goldberg
Genre Comédie
Distributeur Ascot Elite
Acteurs Jean-Pierre Darroussin, Marie-Philomène Nga, Catherine Jacob, Franck Dubosc, Louna Espinosa, Karina Marimon
Age légal 8 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 870

Critique

Franck Dubosc sort son deuxième long métrage en tant que scénariste et réalisateur, qui ressemble beaucoup au premier. Mêmes défauts, mêmes qualités et ressenti final quasiment identique.

Dans Tout le monde debout, le héros faisait semblant d’être ce qu’il n’était pas, par peur d’avouer à une jolie musicienne en fauteuil roulant qu’il n’était pas handicapé. Et dans Rumba la vie, il joue aussi à être quelqu’un d’autre car il n’ose pas annoncer à une jolie danseuse qu’il est son père. La sobriété dont il faisait preuve est toujours d’actualité, saluons-le d’emblée. En effet, son personnage d’abruti dragueur et prétentieux dont il nous avait trop habitué à l’écran et sur scène commence à dater, et peut-être Dubosc l’a-t-il enfin laissé derrière lui. Il joue ici le rôle de Tony, un chauffeur de car scolaire, solitaire et vieux garçon qui, à la suite d’un pépin de santé, cherche à revoir quelques visages de son passé. C’est ainsi qu’il retrouve la trace de sa fille qu’il n’a jamais connue, après avoir fui à sa naissance. Elle donne des leçons de danse. Tony va donc s’inscrire incognito à son cours, malgré un intérêt, des connaissances et des dons inexistants en la matière.

On n’ira pas jusqu’à parler d’émotion, mais il y a de la tendresse, et ce sont les scènes en contenant que Franck Dubosc réussit le mieux, que ce soit au niveau de l’écriture, de la mise en scène ou de l’interprétation. On assiste à de jolis moments entre le père qui se cache et la fille moins dupe qu’il n’y paraît, ainsi qu’avec les personnages secondaires tels que celui de la voisine africaine, tous joués par des comédiens sympathiques et bien choisis. Les scènes de comédie sont plus laborieuses, Franck Dubosc ne pouvant s’empêcher de tomber dans une vulgarité certes légère, mais aussi parfaitement inutile. Comme s’il s’en doutait inconsciemment, il choisit d’en mettre plein la vue en confiant à l’écrivain Michel Houellebecq (mais que vient-il faire là?) le rôle d’un médecin graveleux et lymphatique. Quant à Catherine Jacob, elle parvient à être insupportable en deux courtes scènes seulement. Le rythme traîne un peu dans la première partie, «bon, dis-le lui et qu’on avance», pense-t-on à plusieurs reprises. Les choses s’améliorent ensuite grâce à quelques idées nerveuses côté scénario. Franck Dubosc ne bouleverse pas la comédie mais, comme avec Tout le monde debout, il cherche à surprendre ses aficionados et y parvient presque.

Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 10