Réalisé par | Jérôme Bonnell |
Titre original | Chère Léa |
Pays de production | France |
Année | 2020 |
Durée | |
Musique | David Sztanke |
Genre | Comédie dramatique |
Distributeur | Agora |
Acteurs | Léa Drucker, Anaïs Demoustier, Nadège Beausson-Diagne, Grégory Gadebois, Pablo Pauly, Grégory Montel |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 869 |
Un homme qui aime encore une femme, un lieu, un jour: Jérôme Bonnell pose le plus simple des cadres pour dire, avec un talent certain pour les portraits humains, la fin d’une passion.
On avait beaucoup aimé Le Temps de l’aventure, du même réalisateur, qui suivait là aussi une femme (la merveilleuse Emmanuelle Devos) sur la durée d’une journée. L’amour, les questionnements et revirements de l’existence qu’elle expérimentait sont partagés par son équivalent masculin dans Chère Léa.
Après une nuit difficile, Jonas (Grégory Montel) cherche à revoir une dernière fois celle qu’il aime (Anaïs Demoustier), alors même que leur histoire se meurt depuis longtemps. Finalement rejeté hors de l’appartement de cette dernière, il entre au hasard dans un café et commence à lui écrire frénétiquement une lettre. Entoure ce douloureux accouchement toute une galerie de personnages, habitants du quartier, proches ou ennemis potentiels, à commencer par le propriétaire du lieu, incarné par un Grégory Gadebois bouleversant de retenue et de douceur.
Car si l’amoureux déchu est enfermé dans cet amour qui ne cesse pas de finir, au point que son obsession lui brouille la vue et l’esprit, en arrière-plan, parfois portées par des voix hors cadre, se déroulent des scènes de vie quotidienne, elles aussi résonnant de solitude et d’espoirs déçus. Il faut dire que Jérôme Bonnel prend le temps d’installer les situations, laissant les corps se faire face, les silences résonner. À cela s’ajoute une qualité d’écriture qui fait de cette tragi-comédie amoureuse une très belle réussite dans son genre.
Adèle Morerod
Nom | Notes |
---|---|
Adèle Morerod | 14 |