Réalisé par | Alexandra Leclère |
Titre original | Mes très chers enfants |
Pays de production | France |
Année | 2020 |
Durée | |
Musique | Philippe Rombi |
Genre | Comédie |
Distributeur | Pathé Films |
Acteurs | Josiane Balasko, Didier Bourdon, Marilou Berry, Laurent Stocker, Ben, Estéban |
Age légal | 8 ans |
Age suggéré | 10 ans |
N° cinéfeuilles | 869 |
Alexandra Leclère continue sur sa lancée en nous proposant une comédie à la française dans la droite ligne de ses films précédents. Elle nous parle depuis plusieurs années de famille, de relations conflictuelles, à la limite de la caricature parfois, avec un soupçon de poil à gratter pas bien méchant.
Chantal (Josiane Balasko) et Christian Blanc (Didier Bourdon) forment un couple de retraités résidant tranquillement dans une jolie commune de la banlieue parisienne. Leurs deux grands enfants leur manquent. En effet, leur fils et leur fille vivent leur vie dans la capitale et ressentent comme un boulet que l’on traîne les dimanches, les anniversaires et les Noëls à la campagne où il faudra déguster le sempiternel crumble de maman. Irrités, les parents vont inventer un stratagème pour devenir subitement indispensables à leurs enfants, et leur donner une bonne raison d’aller leur rendre visite le plus souvent possible.
Même si l’on comprend rapidement que ce film ne révolutionnera pas la comédie, cela démarre plutôt bien. Mais comme souvent, la fin est nettement plus laborieuse. Alexandra Leclère reprend des thèmes qu’elle a déjà abordés: les relations intergénérationnelles, le couple, l’argent qui peut ou ne peut pas tout acheter et son influence sur les comportements, les restaurants et les boutiques de luxe qui font tourner la tête. On remarque ici ou là plusieurs clins d’œil, volontaires ou non, aux Bronzés font du ski, aux Trois frères ou à Green Card. La cinéaste connaît ses classiques mais ne les plagie pas. Elle soigne ses seconds rôles comme Laurent Stocker qui fait le clown avec plaisir et casse son image très sérieuse de la Comédie-Française. De leur côté, Josiane Balasko et Didier Bourdon s’amusent avec succès.
Cette fois-ci, pas de mauvais goût mais pas non plus de réel piment. La réalisatrice et scénariste a toutefois un talent qui ne s’est jamais démenti, celui de savoir parfaitement choisir et diriger ses comédiens. Nathalie Baye, Christian Clavier et Gérard Lanvin nous avaient offert, par exemple, plusieurs moments fort réjouissants en 2007 dans Le Prix à payer. La cinéaste ne s’embarrasse pas toujours de vraisemblances, caricature les situations, comptant sur l’enthousiasme de ses interprètes. Elle n’atteint certes pas le niveau d’Etienne Chatiliez lorsqu’il était encore inspiré, mais ne se moque pas du monde comme Michèle Laroque dans le récent Chacun chez soi, Danièle Thompson dans le désastreux Des gens qui s’embrassent il y a quelques années, ou nombre d’autres comédies franchouillardes. Mes très chers enfants se visionne ainsi sans enthousiasme démesuré mais sans ennui profond non plus, grâce à ses deux acteurs principaux, à certaines situations cocasses servies par des dialogues bien écrits. Avant de s’oublier rapidement et sans remords.
Philippe Thonney
Nom | Notes |
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Philippe Thonney | 10 |